La Réunion solidaire des Chagossiens

1er octobre 2004

"L’espoir au cœur humain est toujours vivace". C’est par ces mots qu’André Oraison, professeur de droit public international, a conclu une conférence dédiée, hier au Port, à la tragédie du peuple chagossien.
Un peuple deux fois déporté : par la traite esclavagiste et par le marchandage militaro-politique entre Américains et Britanniques qui, entre 1961 et 1967, a abouti à une spoliation territoriale et à la déportation d’un peuple vers les bidonvilles de Port-Louis et Victoria.

Bien que les "Palestiniens de l’océan Indien", expulsés - en violation du droit international - par deux grandes puissances signataires en 1948 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, aient été rétablis dans leurs droits, la folie guerrière des faucons américains rend peu probable un démantèlement rapproché du complexe militaire dont l’édification est à l’origine du scandale et qui, seul, donnerait aux Chagossiens le signal du retour.
Raison de plus pour construire autour du Groupe des réfugiés des Chagos un ample et fort mouvement de solidarité des peuples, exigeant la démolition de la base militaire - perpétuelle source de convoitises - et soutenant le combat des Chagossiens.
Toute occasion de faire connaître cette tragédie - comme ce samedi, 14h30 à la médiathèque du Port - fait progresser la solidarité entre les peuples et reculer les velléités guerrières de ceux qui, pour s’auto-proclamer “défenseurs du monde libre”, ont été capables de condamner un peuple à l’exil, à la misère et, s’ils le pouvaient, au désespoir perpétuel.

P. D.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus