La réunionnisation de notre vie politique progresse

14 avril 2009, par LB

Chaque jour, des prises de position prouvent que la réunionnisation de notre vie politique progresse de plus en plus vite. De plus en plus de Réunionnais — acteurs économiques, responsables syndicaux, politiques ou religieux, militants culturels et même journalistes — disent que nous devons et pouvons trouver des voies et moyens réunionnais de résoudre nos problèmes.
La dernière personnalité à s’être exprimée dans ce sens est le Père Stéphane Nicaise, membre du Conseil économique et social, dont "Le JIR Dimanche" a publié une interview sous le titre : « La population réunionnaise doit se prendre en main ». Ce pilier de l’Église catholique dans l’île va jusqu’à déclarer : « Aujourd’hui La Réunion est capable de générer son propre modèle de développement, à condition qu’elle ne veuille pas copier en permanence la France métropolitaine, ni l’Europe, que le Réunionnais assume pleinement qu’il est du Sud-Ouest de l’océan Indien ; on y gagnera en liberté, en responsabilité ».

Certes, il ne dit pas que le PCR se bat depuis 50 ans pour que les Réunionnais se rassemblent autour d’un tel projet ; ce qui est étonnant pour un universitaire. Il se trompe aussi en faisant un amalgame des élus et en disant avec mauvaise foi : « on ne les a pas vus dans la crise » ; étonnant pour un père jésuite, mais tout le monde peut commettre des erreurs.
Le plus important est que l’on retrouve dans ses propos les mêmes idées que celles exprimées ces dernières semaines dans "Témoignages" par des personnalités aussi importantes et aussi diverses que Mgr Gilbert Aubry, Paul Hoarau, Albert Ramassamy, Joseph Mondon, Éric Magamootoo, Maurice Cérisola, Nassimah Dindar, Jacqueline Farreyrol, Bachil Valy, etc… Toutes ces personnes plaident pour une vision réunionnaise de la société réunionnaise.

Un tel dénominateur commun constitue un potentiel considérable. On le trouve aussi dans les mouvements sociaux et culturels incarnés par le COSPAR et Kiltir Partou, qui s’opposent à l’aliénation politique et culturelle cultivée par certains partis et médias aux mains de gens dénués d’une vision réunionnaise de nos problèmes.
Face à la gravité de ces problèmes, appuyons-nous sur ce potentiel extraordinaire du peuple réunionnais pour imaginer et mettre en place des solutions réunionnaises, assumées par les Réunionnais. C’est ainsi que se forge un peuple libre, responsable et fier de son œuvre collective.

L. B.

COSPAR

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