La sagesse du vieil homme

18 mai 2015, par J.B.

Les medias ont beaucoup glosé sur la rencontre Hollande/Castro. Certains ont noté le remarque de Hollande “historique”. D’autres ont décelé un coup diplomatique brûlant la politesse à Obama qui aurait dû être sur place après le dégel qu’il avait provoqué. Beaucoup se sont concentrés sur Fidel Castro, le vieil homme. Mais combien de journalistes rappellent à leurs lecteurs que la tête de ce type était mise à prix par les États-Unis ? Le peuple cubain a été asphyxié. Pour quel crime ? Que dirions-nous aujourd’hui si ce grand pays dit “démocratique” avait réussi à exécuter ce dirigeant communiste ?

Sans conteste, Hollande avait devant lui, un héros. Pour l’heure, dans la confrontation avec les États-Unis, c’est lui, le premier des Cubains, qui a gagné la partie. Obama était obligé de tirer la leçon du dernier vote à l’ONU qui demandait la levée de l’embargo contre Cuba : 198 voix pour et seulement 2 contre, celles des États Unis et Israël. Qui aurait pu imaginer un tel désastre politique ? C’était la 23e fois que l’ONU examinait cette question. Cela veut dire qu’en un quart de siècle, la masse des abstentions et des contres a littéralement fondu.

Que s’est-il passé pour que la France change d’opinion ? Cuba s’est imposé comme constructif et sérieux. Dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola, la participation et l’expérience des médecins cubains ont été décisives. Les 465 membres du contingent médical cubain ont été sélectionnés et préparés comme des héros, car ils risquaient leur vie, a la moindre erreur. Sérieusement, Hollande peut-il dire quel était le nombre du contingent français ?

Cette victoire sur les États-Unis retentit surtout dans les cœurs des Latinos. Au-delà du monde politique, c’est Maradona, le célèbre footballeur argentin qui illustre le mieux cette ambiance. L’année dernière, il a reçu une lettre personnelle de Fidel Castro. Il dira c’était comme s’il ramenait la Coupe du monde à la maison. Comme tout le monde voulait en connaître le contenu, il a eu l’accord de son héros pour le rendre public. Vous pouvez vous imaginer l’impact de cette lettre, simple et signée de Fidel.

Pendant ce temps, à La Reunion les médias vous entretiennent a longueur de journée sur un accouchement dans la famille royale d’Angleterre… Rien de sérieux sur le vieil homme dont l’œuvre force l’admiration.

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