La turpitude d’un impérialiste

8 décembre 2020, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

L’élection présidentielle aux Etats Unis a eu lieu le 3 novembre mais c’est le 20 janvier qu’aura lieu la cérémonie d’investiture du candidat élu. La règle est la même si le sortant est reconduit. Il semble que ces 2 mois et demi sont nécessaires pour organiser la transition entre l’équipe sortante et la nouvelle. Pour mémoire, en France la transition se fait en 10 jours. Durant cette période, en cas de transition, le pays fonctionne avec 2 présidents. L’ancien continue d’agir, contrairement au nouveau.

En voici une illustration, avec le sinistre Mike Pompeo, chef de la diplomatie de Donald Trump.

Dimanche 6 décembre, jour des Législatives au Venezuela, il se permet de twitter : « ce qui se passe aujourd’hui au Vénézuela est une imposture et une mascarade ». En fait, les Etats-Unis soutiennent l’opposition mais celle-ci a décidé de ne pas participer au vote, sûre d’être battue. C’est donc une nouvelle défaite des Etats-Unis après le coup d’État manqué contre Maduro et le peuple Venezuela au mois de mai. Deux mercenaires américains ont été capturés et sont encore emprisonnés. C’est une pièce à conviction qui signe l’origine d’un crime d’Etat. Mike Pompeo avait juré qu’il allait les libérer.

Ainsi, rejeté par son propre peuple, lors du scrutin présidentiel du 3 novembre qui a vu la victoire de Joe Biden, le bras droit de Trump, Mike Pompeo continue à sévir alors qu’il n’a plus de légitimité. Ainsi, en pleine transition du pouvoir, un dirigeant du pays qui se proclame de "plus grande démocratie du monde" s’immisce dans la vie politique d’un autre Etat. C’est la turpitude d’un impérialiste qui s’assume ouvertement.

Ary Yée Chong Tchi Kan

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