La valeur n’attend pas le nombre des années

23 juin 2020, par David Gauvin

Dans une société de plus en plus vieille, il n’est pas chose aisée pour la jeunesse de prendre sa place. La question de la représentativité politique est là-dessus encore plus stigmatisante.
Certains candidats mettent en avant un état comme tout programme politique. La jeunesse ou la vieillesse ne sont que des moments dans la vie d’un humain. De même, il en va de la place de la femme. Est-ce qu’une jeune femme ferait un meilleur maire qu’un homme âgé ?

Nous pouvons quand même rappeler quelques exemples. En 2010 ; la droite trouve un champion dont la seule qualité est d’être jeune. Mais quel est son bilan, mise sous tutelles de la mairie du Tampon, 120 millions mis dans Air Austral sans que la situation de l’entreprise ne s’améliore, et bien sûr la demi-route la plus chère du monde.
De même, en 2014 La Possession élisait une jeune femme maire. La aussi, quel est son bilan ? Un peu de zumba, quelques actions bing bling. Mais là aussi, aucune école, la capitulation sur la question de la carrière des Lataniers, la hausse vertigineuse des impôts locaux, et la mise en sommeil de tous les projets de développement de la commune.

Saint-Louis aussi a eu son jeune maire, un gars la Kour, en 2001 et en 2014. Il cumule le record d’avoir été empêché deux fois d’exercer la fonction de maire par la justice. Il a en six ans réussi l’exploit de mettre Saint-Louis durablement dans la spirale du sous-développement.
Mais toujours à Saint-Louis on a aussi la candidate avec un cœur qui n’est plus de droite parait-il. Mais elle maitrise déjà comme un chef le retournement de veste, communiste en 2008, centriste en 2014, de droite en 2015 et en 2020 sans étiquette. Il est dit qu’elle vient d’un milieu populaire, certes mais le directeur de cabinet du président de l’université peut prétendre à 80 % du salaire le plus haut, idem pour le directeur de cabinet du Département, ça ne fait pas très peuple.
A toutes choses égales par ailleurs, le trait commun de tous ces gens est leur belle communication apprise dans les meilleures écoles et aussi le goût immodéré pour les trains de vie fastueux payés par la contribuable. Il leur manque à chacun une ambition pour le pays et pour son peuple, une « âme réunionnaise ».

Corneille disait dans le Cid ; « la valeur n’attend pas les années, » certes « mais aux âmes bien nées »

David Gauvin

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