La vérité

21 janvier 2006

Espérons que beaucoup de Réunionnais ont pu suivre jeudi soir sur Tempo le film “Galilée ou l’amour de Dieu”. Au-delà du plaisir à suivre ce drame historique admirablement mis en scène et interprété par le réalisateur Jean-Daniel Verhaeghe et par les acteurs Claude Rich, Daniel Prévost, Jean-Pierre Marielle..., ils ont dû se faire quelques réflexions philosophiques. Comme celles-ci, par exemple.
Au 17ème siècle en Italie, le savant Galilée est convaincu - comme l’a déjà déclaré au siècle précédent son collègue polonais Copernic - que la Terre tourne sur elle-même et autour du soleil. Les autorités religieuses les plus conservatrices de l’Église catholique affirment que c’est le contraire et que, comme on le croit depuis toujours, le soleil tourne autour de la Terre. Voilà la vérité, disent-elles. En ajoutant : "l’Église ne peut commettre aucune erreur" et "la vérité est éternelle". Elles obligeront Galilée à abjurer et le mettront en résidence surveillée jusqu’à sa mort.
Mais celui-ci resta ferme sur ses positions et avec l’astronome allemand Képler, il démontra qu’il avait vu juste. Preuve que la vérité est un combat, une recherche permanente et qu’elle finit toujours par triompher même si cela peut coûter cher.
Autre leçon de ce film : dans ce combat, Galilée s’appuya sur les avancées de son temps. Signe que la vérité est une quête collective, partagée. Ceux qui disent posséder la vérité tout seuls ont un comportement totalitaire, sectaire, fondamentaliste ou ultra-conservateur. Et malheureusement, on trouve de telles attitudes extrêmes dans toutes les religions et écoles de pensée.
Par bonheur, les valeurs humaines - comme la démocratie et le respect des droits humains - peuvent aussi l’emporter chez les fidèles de ces religions et écoles de pensée. Alors, celles-ci peuvent rester vivantes et contribuer à l’approche de la vérité. Sinon, elles finissent par mourir.

L. B.


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