La violence d’un système d’exploitation de l’homme par d’autres hommes

13 décembre 2013, par J.B.

Citroën, SIB, SERMAT, Canne à sucre... autant d’illustrations d’un système d’exploitation des travailleurs Réunionnais par des puissances extérieures. Désormais, plus personne n’est à l’abri des exactions portées contre des innocents qui ne demandent qu’à travailler normalement. Les Réunionnais vivent une véritable provocation, qui appelle une riposte énergique à la hauteur de la violence exercée contre les victimes.

À Citroën, les travailleurs ont débrayé pour être respectés par la nouvelle direction depuis la reprise par CFAO, Compagnie française d’Afrique occidentale. À la SIB, les actionnaires de la multinationale Colgate-Palmolive ont décidé tout bonnement de fermer le site. À la SERMAT, les travailleurs attendent l’audit demandé par les travailleurs suite à la grève qu’ils avaient lancée. Enfin, le ministre des Outre-mer a précisé que la canne à sucre ne sera plus garantie par un quota et un prix calculé d’avance.

Dans tous ces cas, le patron de l’entreprise réside à l’extérieur de La Réunion. Il est loin de nos préoccupations. Il ne connaît presque rien de nos mentalités. Il n’a besoin de nous qu’en fonction de ses intérêts financiers. Même si les résultats de l’activité sont prospères, il décide de fermer la société et de licencier le personnel. Pire, la loi lui permet de le faire.

Ainsi, nous ne sommes pas en face d’un patron capricieux, mais d’un système de rapports sociaux injustes, protégés par une représentation politique qui possède la même idéologie que le patron exploiteur. Pour les tenants de ce système d’exploitation, ils se moquent de la violence sociale et psychologique engendrée par leurs actes. Ce qui permet, par exemple, aux dirigeants de la SIB de proposer aux travailleurs Réunionnais d’aller en Inde ou en France ! Même pas honte !

Face à ce système, voilà pourquoi il faut un PCR fort, capable de résister à ces décisions indécentes. Voilà pourquoi tous ceux qui combattent le PCR se font les complices de ce système d’exploitation. Il faut mettre un terme à cette violence.

J.B.


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