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18 mai 2011, par
Les images défilent en boucle, obsédantes. Dominique Strauss-Kahn, hier puissant banquier en chef de la planète, figure de proue charismatique du FMI, amateur de belles voitures et présidentiable le mieux placé de la 4e puissance mondiale, sort entre deux flics d’un commissariat de Harlem. Mal rasé, hagard, il passe devant le tribunal où défilent les Américains moyens, et s’en sort plus mal qu’eux, puisque contrairement à la plupart des justiciables, il n’obtient pas de libération sous caution. Malgré la somme d’un million de dollars avancée par son avocat. Et voilà, le directeur général du FMI embarqué vers des geôles qui on ne cesse de nous le répéter, figurent au nombre des pires que comptent les USA et sont considérées aussi dures et violentes que la sinistre Alcatraz, cette île entourée d’une mer grouillant de requins, là-bas, dans l’Ouest américain.
On conçoit assez facilement la jouissance mauvaise que déclenchent pareilles images au sein des couches moyennes des États-Unis. Finie l’arrogance du Français tripoteur et, a-t-on écrit avant même toute audition, « pervers » : elle s’est brisée sur l’écueil d’une petite juge à la vertu toute puritaine. On comprend, aussi, à quoi servent ces images : à montrer qu’il y a une Justice dans ce pays de Dieu que croient être les USA, qui emprisonne sans preuve à Abou Grahib et à Guantanamo, force les prisonniers musulmans à conchier le livre saint et à toucher des animaux impurs, passe hommes, femmes et enfants à l’électricité, et atteint un score de 68% d’erreurs judiciaires sur la chaise à injection létale. Et que tout cela est façonné pour sentir le tragique ! Dégringolé du sommet du monde, le puissant déméritant s’enfonce aux enfers via le « walk of shame », le chemin de la honte.
Telle est la manière dont on rend et voit la justice aux États-Unis d’Amérique. C’est leur affaire, et Dominique Strauss-Kahn n’est ni le premier ni le dernier à subir le « malheur aux vaincus » proféré par les médias US avant toute autre forme de procès. Mais n’y a-t-il pas, en France plus que de l’autre côté de l’Atlantique, une volonté appuyée d’humilier ? Est-ce parce que les Américains ont leur vision restreinte de la présomption d’innocence, que nous devons accepter que celle que définit la loi de la République s’éclipse face à la fringale d’images qu’attise notre presse, même lorsqu’elle est réputée sérieuse ? Or, ces lois existent : elles interdisent, au nom de la présomption d’innocence, que soit donné en spectacle le parcours d’un justiciable. Parce que l’on sait ce que peuvent les images : elles s’imposent aux esprits et façonnent dans un sens ou dans un autre une opinion qui, elle-même, comptera d’autant plus dans le verdict qu’elle sera, cette fois-ci, mondiale. Et qui sait ce qui pourrait arriver ? Si d’aventure la victime présumée faisait, elle aussi, mauvaise impression ? Peut-on accepter que la vision partielle de millions de spectateurs influe sur cette arène judiciaire, où ne doivent compter que l’âme et la conscience de jurés choisis avec soin ?
Soyons clairs : "Témoignages" n’a jamais manqué de critiquer les attaques portées par le FMI et ses sbires contre les travailleurs. Nous n’ignorons rien du rôle joué par ce monstre froid qui pense et agit par chiffres interposés, contre les peuples du Sud, nos frères. Nous pouvons même dire que les seuls agents réellement respectables du FMI sont ceux qui l’ont quitté, tel ce fonctionnaire de Trinidad qui, dans les années 1980, a quitté ses fonctions en affirmant « avoir les mains pleines de sang et de chiffres ». Mais nous sommes aussi les héritiers des combats fondamentaux de ceux qui, ici, veulent que coupables et innocents puissent être jugés sans être humiliés, piétinés, lynchés avant même que les enquêtes aient commencé. Trop de nos compatriotes ont subi ces outrages, qu’une relaxe ou un non-lieu ne peuvent réparer. Si, aujourd’hui, notre pensée va bien évidemment à la jeune femme dont la bonne foi est présumée, nous ne pouvons, pour nous-mêmes et pour la justice, que demander que cesse le cirque politico-médiatique qui inonde les écrans et les ondes…
G.G.-L.
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