Le b a ba de la responsabilité

23 décembre 2005

Le recteur est intervenu hier midi et hier soir sur RFO-Radio et hier soir sur RFO-Télé. Il a tenté de justifier l’attitude de l’État face au dossier des 520 T.O.S. (techniciens et ouvriers de services) employés par l’Éducation nationale sous des contrats précaires (C.E.C. et C.E.S.) et que le gouvernement veut dans les jours qui viennent placer sous la responsabilité des collectivités réunionnaises : le Département pour les personnes travaillant dans les collèges, la Région pour celles à l’œuvre dans les lycées.
Une décision que rejettent les intéressés ainsi que les collectivités, notamment car elle est illégale. En effet, le ministre François Fillon a écrit au président de la Région que "la loi du 13 août 2004 n’a pas prévu de dispositif de transfert des personnes bénéficiant de contrats de droit privé recrutées par les EPLE" (Établissements publics locaux d’enseignement).
Quand le recteur affirme qu’il a renoncé à ses vacances dans l’hexagone car il veut rester disponible pour suivre ce dossier, il confirme que la situation est grave et demande une solution urgente. Et quand il dit qu’il y a un problème d’interprétation de la loi, il conforte implicitement les collectivités réunionnaises dans leur position.
L’État est bien totalement responsable de cette situation. C’est lui qui a créé ce problème en voulant transférer les TOS contre l’avis de la communauté éducative et contre celui des élus représentant la population, en refusant de prendre en compte la réalité réunionnaise. C’est lui qui a embauché des personnes sur des contrats précaires, c’est donc à lui d’en assumer les conséquences.
Le b a ba de la responsabilité c’est d’assumer ses actes. Et la première responsabilité, c’est de ne pas renvoyer sur les autres ce dont on est responsable.

L. B.


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