Edito
Le chemin de fer est bien une solution pour l’avenir de La Réunion
/ 20 avril 2017
Le projet de réseau ferré de La Réunion revient sur le devant de la scène, porté par ceux qui l’ont torpillé en 2010. En effet, Fabienne Couapel-Sauret, conseillère régionale déléguée aux Transports, a présenté une étude aux élus du Nord et de l’Est. Il s’agit d’une première tranche devant relier Saint-Denis à Saint-Benoît. Le but final étant de construire un réseau de Saint-Benoît à Saint-Joseph en passant par Saint-Denis et l’Ouest.
Cette information souligne que le projet de chemin de fer reste la solution pour régler les problèmes de circulation à La Réunion. C’est ce projet qui était porté par Paul Vergès et l’Alliance et il avait commencé à être réalisé. L’axe mixte reliant Saint-Paul au Port avec le pont de la rivière des Galets, ainsi que le pont entre Gillot et le Boulevard Sud à Saint-Denis, contiennent en effet les emprises destinées à accueillir des voies ferrées.
En 2010, une coalition opposée à la politique de développement menée par la Région a créé les conditions pour la victoire de Didier Robert. Ce dernier a aussitôt arrêter le chantier du tram-train. Puis il a obtenu de François Fillon, alors Premier ministre, le transfert des crédits destinés au chemin de fer sur un projet de route en mer à 6 voies.
La « transport guidé » présenté par la majorité régionale conduite par Didier Robert souligne donc le temps perdu et l’argent gaspillé depuis 2010. Il interroge aussi quant au mode de transport choisi. La Région veut en effet privilégier le monorail qui n’est pas utilisé pour transporter des marchandises. Cela limite d’emblée la portée d’un tel projet car il maintient l’économie réunionnaise dépendante des énergies fossiles pour assurer le transport des produits. Le monorail est également un moyen utilisé pour du transport urbain, par pour un réseau de 150 kilomètres.
Il existe pourtant une solution qui a fait ses preuves depuis plus de 150 ans et qui permet de transporter des marchandises, c’est le chemin de fer. Pourquoi ne pas le reconstruire à La Réunion ?