Le “Clearstream saint-andréen”

24 mai 2006

Hier matin, un auditeur de K.O.I. a téléphoné pour demander - avec une note d’humour - que l’on parle du “Clearstream saint-andréen”. Parce que là il s’agit non pas d’un scandale mais d’une accumulation de scandales qui dure depuis 35 ans et dont on n’a jamais connu les suites judiciaires.
Comme la plupart des Réunionnais, cet auditeur ne comprend pas que l’élu de La Réunion le plus impliqué dans des magouilles politico-financières et dans des fraudes électorales n’ait jamais eu à s’expliquer devant la Justice. Son positionnement politique explique-t-il que cet élu apparaisse aux yeux de l’opinion comme au-dessus des lois ?

Jean Saint-Marc n’a eu aucun mal à rappeler quelques-unes des multiples affaires qui ont fait de Saint-André la capitale de la corruption institutionnalisée et des crimes et délits non résolus. Et de citer le vol du coffre-fort de la mairie, dont le maire avait annoncé qu’il allait dénoncer les auteurs au procureur. Ou ce restaurant qui a bénéficié pendant des années d’eau communale gratuite. Ou cette ancienne perceptrice qui a construit sans permis sur un terrain irrigué une villa appelée “bâtiment agricole”.
De nombreuses plaintes ont été portées pour détournements de fonds, fausses factures, faux en écritures publiques, marchés douteux. Tout cela a été étouffé.

Nous avons longtemps été seuls à dénoncer cette protection abusive d’un responsable politique par différents gouvernements.
Aujourd’hui, d’autres voix s’élèvent - de Jacques Tillier du “JIR” à Patrick Savatier de “Momon Papa lé la” - pour dire : mais où va-t-on avec de telles méthodes ? Alors, à quand la transparence sur Saint-André ?

L. B.


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