Le combat pour la liberté des Réunionnais va continuer

22 décembre 2008, par LB

Élie Hoarau l’a souligné hier, lors d’une réunion des responsables des sections du Parti Communiste Réunionnais : jamais la célébration du 20 Désanm, Fête réunionnaise de la Liberté, n’avait atteint une telle ampleur de par ses participants dans toute l’île, une telle diversité dans ses manifestations et un contenu aussi profond que cette année. Le secrétaire général du PCR s’est félicité de cette nouvelle avancée dans la réussite de cette célébration, que le peuple réunionnais s’approprie toujours davantage pour lui donner un sens de plus en plus riche et une dynamique toujours plus forte.
Comme l’a dit Paul Vergès lors de l’inauguration du Centre Granmoun Lélé samedi à Saint-Benoît (notre photo) , cet atout, nous le devons à tous nos ancêtres qui ont lutté pour la liberté, pour l’égalité, pour le respect de notre dignité et de notre identité culturelle. Sans parler du PCR ! Imagine-t-on ce que serait aujourd’hui la célébration de l’abolition de l’esclavage si les communistes ne s’étaient pas battus à fond pendant des dizaines d’années pour marquer un tel anniversaire, sans qu’il y ait parfois une seule ligne, ni une seule parole dans les médias ?

Mais ce combat n’est pas terminé. Les souffrances de nombreux Réunionnais, les inégalités sociales ainsi que les discriminations racistes héritées de l’esclavage, de l’engagisme et de la colonisation se perpétuent dans notre société.
Le 20 décembre, nous fêtons la Liberté. Mais pouvons-nous dire que nous sommes libres lorsqu’un Réunionnais sur trois en âge de travailler est privé du droit à l’emploi ? En quoi les Réunionnais sont-ils libres lorsqu’un sur deux vit sous le seuil de la pauvreté, lorsque près de trente mille foyers n’ont pas droit à un logement décent et que plus de 100.000 de nos compatriotes, privés du droit à l’éducation, se retrouvent illettrés ?

Quelle est la liberté réelle d’information et d’expression des Réunionnais, notamment de ceux qui se battent contre toutes les formes d’oppression, de domination et de censure de la part des tenants du pouvoir ? Quel est le pouvoir réel dont disposent les Réunionnais pour faire respecter leurs droits à une politique équitable, à un modèle de développement librement choisi et différent de celui qui nous est imposé par le système en place ?
Alors, que vive et continue de grandir le 20 Désanm...! Le combat pour la liberté des Réunionnais va continuer.

L. B.


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