Le cyclone Harvey vient rappeler à Donald Trump les effets du changement climatique

28 août 2017, par J.B.

Au Texas, le cyclone Harvey a touché terre dans la nuit de vendredi à samedi en apportant son lot de désolations. Outre des hauteurs comprises entre 180 et 200 kilomètres par heure, le cyclone Harvey a fait monter le niveau de la mer entre 1,5 et 4 mètres, et a entraîné des pluies diluviennes. Plusieurs morts sont malheureusement à déplorer, ainsi que d’importants dégâts. Pour les États-Unis, ce cyclone est comparable à Katrina qui avait ravagé le Sud de la Louisiane.

Cette catastrophe rappelle que même les pays riches sont vulnérables aux phénomènes climatiques extrêmes. Le passage du cyclone a détruit de nombreux bâtiments, mis à terre le réseau électrique provoquant des incendies, ou renversé des camions et leur remorques.

Dans le passé dans cette région, d’autres cyclones avaient fait d’importants dégâts. Celui de 1900 avait ravagé Galvestone qui était alors la plus grande ville du Texas. 8.000 personnes ont été tuées sur une population de 45.000 habitants. Tirant les enseignements de cette catastrophe, les dirigeants de l’époque construisirent une digue de 5 mètres de haut et déplacèrent les investissements à Houston, située plus à l’intérieur des terres.

En 2005, la puissance du cyclone Katrina avait fait céder les digues qui protégeaient la Nouvelle-Orleans. Il a fallu alors plusieurs années pour reconstruire.

Avec le réchauffement climatique, la hausse de la température moyenne favorise la formation des cyclones. Ces dernières années ont également vu se développer des cyclones très intenses qui touchent d’importantes population en Asie et en Amérique. Depuis l’élection de Donald Trump, les climato-sceptiques sont au pouvoir aux États-Unis. Ils affirment que les activités humaines ne sont pas à l’origine de la hausse des températures et ajoutent que le changement climatique n’existe pas. Le Guardian s’est livré à une analyse comparative du contenu de plusieurs sites web gouvernementaux des États-Unis. Il a constaté que la référence au changement climatique est progressivement effacée. Tout au plus le mot climat figure encore, mais tout lien avec les activités humaines est aboli.

Une des conséquences de l’élection de Donald Trump a donc été d’effacer l’existence du changement climatique dans le contenu des sites publics d’information à la population. La désolation qui suit le cyclone Harvey rappelle que ce n’est pas en ignorant un phénomène que le danger disparaît. C’est un enseignement à tirer pour notre île, qui se situe précisément dans une région où circulent les cyclones.

J.B.

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