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par le Dr Raymond Vergès

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Le droit à la vérité

jeudi 21 février 2008, par LB

Le 9 mars prochain, des élus de la majorité du Conseil général et certains de leurs amis retournent ou viennent devant les électeurs pour leur demander leur confiance et un mandat de 6 ans au Département. Or, le 5 décembre 2007, lors de la dernière séance plénière du Conseil général, le préfet a mis en cause les responsables de cette collectivité en les accusant d’avoir signé des « contrats magouilles ».
Dans ces conditions, de deux choses l’une :

- ou bien le représentant de l’État a dit vrai, et alors lui-même ainsi que la majorité du Conseil général doivent en tirer les leçons pour faire toute la lumière sur ce scandale ;

- ou bien il a menti, et ces mêmes élus doivent donc faire respecter la dignité réunionnaise, sérieusement bafouée.

Pour l’instant, comment interpréter le silence pesant des élus sur ce grave dossier qui les concerne directement ? En tout cas, les Réunionnais ont besoin de savoir si ces élus sont d’accord ou pas avec la dénonciation de leur comportement par le préfet.
En effet, si les élus ne répondent pas à cette interrogation légitime des citoyens, une lourde présomption planera sur eux : vont-ils ou non continuer ces pratiques illégales en cas d’élection au prochain scrutin ?

Il est d’autant plus nécessaire de dire toute la vérité sur ce dossier que récemment, un membre du gouvernement a lui-même accusé le pouvoir d’avoir utilisé l’an dernier des contrats aidés à des fins électorales. Le préfet peut donc donner des précisions : qui a bénéficié des « contrats magouilles »...?
Encore une fois, les Réunionnais ont droit à la vérité sur cette affaire. C’est une question de principe.

L. B.


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