’Le feu aux fesses’

17 novembre 2004

Hier, des producteurs de fruits se sont rendus au Conseil général pour demander des explications. "Les aides à l’achat des cartons de conditionnement, à la plantation, au fret ne sont toujours pas versées", disent-ils.
Leur situation est alarmante, certains attendent depuis deux ans le versement des subventions indispensables à la survie de leur activité. On leur rétorque que le Conseil général a pris du retard car le personnel manque.
On a encore en mémoire les déclarations fracassantes d’Ibrahim Dindar et de Cyrille Hamilcaro le 3 novembre dernier : "Nous bougeons parce que l’urgence sociale, c’est aujourd’hui, pas dans dix ou quinze ans...". Elles auraient été les bienvenues pour ces agriculteurs, mais elles concernaient la décision d’attribuer un terrain réservé à des activités d’exportation à une entreprise qui produit uniquement pour le marché local et qui veut déménager.
Or, les producteurs de fruits sont des exportateurs en puissance, et pour eux, "c’est maintenant qu’il faut mettre le turbo" car seulement 1.200 tonnes seront exportées cette année alors que le potentiel est 20 fois plus important.
Pour ces agriculteurs, les deux responsables du Conseil général n’emploient pas d’arguments alarmistes. Ils n’ont pas "le feu aux fesses" pour régler ce problème. Comment font-ils pour laisser ces personnes aussi démunies et ne pas leur verser ce qui leur est dû ? Depuis six ans, qu’ont-ils fait ?

Manuel Marchal


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