Le gâchis de l’héritage Mongin

26 juillet 2010, par Geoffroy Géraud-Legros

Le Président de la FNTR (Fédération nationale des transporteurs routiers), Jean-Bernard Caroupaye ne peut que constater l’étendue des dégâts. Effondrement de la commande publique, crise qui frappe « de plein fouet » les transporteurs routiers.
Et de pointer la responsabilité de Didier Robert dans l’affaire : « Il parle de plan de relance exceptionnel. Nous savons ce qu’est un marché public et le temps nécessaire pour le mettre en place. Son plan de relance ne se concrétisera que dans 3 ou 4 ans. Peut-on encore attendre toutes ces années pour espérer sortir la tête de l’eau ? ».
La réponse, Jean-Bernard Caroupaye la connaît sans doute : non, on ne peut pas. En quatre mois, l’UMP a accumulé un passif impressionnant : démolition du chantier du Tram-train ; casse de la Maison des civilisations ; tripotages autour des grands travaux de la route du Littoral.
Un bilan désastreux dans lequel Joël Mongin, prédecesseur de Mr Caroupaye à la tête de la FNTR, a une part de responsabilité matérielle et morale. N’avait-il pas, en son temps, tout fait pour donner une orientation populiste aux manifestations des entrepreneurs demandant des chantiers, les entraînant devant les grilles de la Région derrière un mot d’ordre dégoulinant de fascisme, « les élus sont des rats » ?
Joël Mongin ne s’est d’ailleurs pas contenté d’aider à instaurer l’atmosphère de démagogie dont a profité Didier Robert. Il a poussé l’engagement auprès du leader UMP jusqu’à appeler publiquement à voter pour lui. Au passage, il « larguait su bord’ chemin » son "ami" Johnny Arnachellum, candidat aux élections régionales, qu’il avait pourtant assuré de son soutien la main sur le coeur. Didier Robert ne cachait pourtant rien de sa volonté de mettre fin à tous les grands travaux de relance engagés par l’Alliance, prêts à démarrer. Et on pouvait le croire sur parole : maire du Tampon, il avait déjà mis à la poubelle les 100 millions d’euros du chantier de la Rocade, précipitant entrepreneurs et ouvriers dans la ruine et le chômage. Joël Mongin savait alors parfaitement ce qu’il faisait. Et laisse aujourd’hui une note salée à toute une profession.

G.-G.L.


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