Le gouvernement doit organiser la consultation des Réunionnais

21 janvier 2013, par J.B.

(photo darchives Imaz Press Runion)

Les plans d’austérité en France et en Europe ont diminué les capacités contributives de nos bailleurs de fonds traditionnels. Des dépenses de guerre imprévues vont aggraver la situation. D’ailleurs, la semaine dernière, le Premier ministre Ayrault a adressé une circulaire à tous les ministres pour prévenir « tout dérapage budgétaire » .

Tous les responsables politiques devraient dire la vérité à la population réunionnaise : si nous voulons commencer à régler les défis de notre société — emploi, logement, transport, baisse des prix, etc. — il faudra beaucoup de temps et de nouvelles formes de mobilisation de l’épargne et de la fiscalité. Le cadre institutionnel actuel est largement dépassé.

Mardi dernier, le sénateur Paul Vergès est intervenu au Sénat et a demandé au gouvernement un sursaut pour sortir La Réunion de la paralysie provoquée par des institutions inadaptées. Voici la conclusion de son intervention où il demande au gouvernement de consulter les Réunionnais.

« Le simple principe de précaution exige que ce problème soit discuté par les intéressés eux-mêmes comme en Martinique, en Guyane et en Guadeloupe.

C’est pourquoi, devant l’absence, à La Réunion, de dispositif organisant, par un congrès, l’expression des conseillers généraux et régionaux, il appartient au gouvernement de prendre l’initiative aboutissant à la consultation de la population, sur les modalités et les objectifs de la réforme.

En un mot, faut-il privilégier la vision d’avenir de la Martinique et de la Guyane, de maintenir la citoyenneté française de leurs habitants, tout en adaptant leurs institutions à leur développement et à leur environnement géoéconomique ou, au contraire, se maintenir dans une région monodépartementale, où coexistent une Région et un Département sur un petit territoire ?

Il ne faut entretenir aucune confusion sur l’objet de cette réforme outre-mer : qui peut oser dire qu’il est plus Français qu’un Martiniquais, qu’un Guyanais à la suite de cette réforme, respectueuse de la Constitution ?

Il s’agit donc d’un appel au gouvernement et à la population à examiner une situation concrète, à concilier le passé historique et l’avenir, à réfléchir sur la réforme instaurée en Guyane et en Martinique. »

Il appartient au gouvernement de prendre l’initiative de consulter les Réunionnais sur les modalités et les objectifs de la réforme institutionnelle en débat actuellement.

J.B.


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