
Kèl volonté zénéral ! In pé la boir kossa !
30 juin, parMézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
4 août 2021, par
Un an après l’explosion du port de Beyrouth, la France organise ce mercredi une nouvelle conférence d’aide internationale destinée à la population libanaise. Dans le même temps, Paris et ses partenaires européens accentuent la pression sur les dirigeants libanais pour qu’ils mettent fin au blocage politique.
Le 4 août 2020, une déflagration dans le port de Beyrouth faisait 214 morts et plus de 6 500 blessés, dévastant des quartiers entiers de la capitale libanaise. L’enquête piétine toujours. Aux séquelles de ce drame, s’est ajouté la pire crise économique de l’histoire du pays. Aucune réponse de la part du gouvernement ne voit le jour. Un PIB et une monnaie qui dévissent, la moitié de la population vivant sous le seuil de pauvreté, les prix des denrées qui explosent, des pénuries de courant, d’électricité, de médicaments… Sans gouvernement depuis près d’un an, le Liban est engagé sur une pente infernale. Selon la dernière édition du Lebanon Economic Monitor (LEM) de la Banque mondiale, la crise économique et financière que connaît le pays pourrait être classée parmi les 10, voire les 3 crises mondiales les plus sévères depuis le milieu du XIXe siècle. Face à ces défis colossaux, l’inaction politique persistante et l’absence d’un exécutif pleinement opérationnel menacent d’aggraver une situation socio-économique déjà sérieusement détériorée et de briser une paix sociale fragile, sans que se profile à l’horizon une sortie de crise. Selon l’UNICEF 1 enfant de Beyrouth sur 3 connait encore des troubles du sommeil liées à l’explosion.
Depuis plus d’une année et demie, le Liban est assailli par une multitude de problèmes : sa crise économique et financière la plus importante en temps de paix, la COVID-19 et l’explosion du port de Beyrouth. Comme le relevait le LEM dans son édition intitulée The Deliberate Depression (LEM – Automne 2020), les réponses des autorités libanaises à ces défis ont été extrêmement insuffisantes. Cette insuffisance est moins due à un déficit de connaissances ou des actions malavisées, qu’à l’absence de consensus politique sur des mesures publiques efficaces plutôt que de préserver un système économique en faillite qui a profité à quelques-uns pendant très longtemps. Son histoire jalonnée d’une longue guerre civile et de nombreux conflits (le Liban est classé par la Banque mondiale parmi les États touchés par la fragilité, les conflits et la violence (FCV) fait de plus en plus craindre l’apparition de troubles sociaux. La situation socio-économique de plus en plus difficile risque de provoquer une faillite systémique de l’État dont les répercussions auraient une portée régionale, voire mondiale. Selon les estimations de la Banque mondiale, le PIB réel a dévissé de 20,3 % en 2020, après une contraction de 6,7 % en 2019. En effet, le PIB du Liban est passé de près de 55 milliards de dollars en 2018 à environ 33 milliards de dollars en 2020, tandis que le PIB par habitant reculait de 40 %.
Face à cette crise, le Président n’a rien trouvé de mieux que de nommer un Premier ministre milliardaire, alors que le précédent a échoué à composer un gouvernement en 9 mois d’exercice. Si Paris décide d’intervenir, c’est qu’il en a la responsabilité historique. Le Liban est une République parlementaire basée « sur la distribution des pouvoirs politiques et administratifs selon la proportion des communautés [religieuses]. Les bases de ce régime politique, déjà en partie présentes sous l’Empire ottoman, ont été fixées au sein de la Constitution de 1926, adoptée alors que le pays était sous mandat français. En 1943, à l’indépendance du Liban, les dirigeants du pays entérinent le confessionnalisme en concluant le « pacte national », un accord oral qui répartit les forces communautaires au sein des différentes fonctions politiques. Ce pacte prévoit que le poste de président de la République soit occupé par un représentant de la communauté chrétienne maronite, celui de Premier ministre par un sunnite et celui de président de la Chambre des députés par un chiite. Cette distribution est établie sur la base du recensement de la population nationale de 1932, qui « évalue la population à près de 51 % de chrétiens, dont une majorité de maronites, et à 49 % de musulmans ».
Au fil du temps, les communautés musulmanes, devenues plus nombreuses, ont réclamé une révision de ce système. En 1989, à la fin de la guerre civile, un accord a rééquilibré le partage des pouvoirs au sein du pays, mais cette répartition reste source de tensions entre les communautés. Sans compter que le système a mené à la fragmentation progressive de la société entre différentes confessions et alimenté le clientélisme et la corruption. Cette dernière est aussi accusée d’avoir engendré la dramatique crise économique qui frappe le pays, et qui a poussé des centaines de milliers de personnes dans la rue, à l’automne 2019, pour réclamer le départ de la classe politique au pouvoir. Une contestation récemment ravivée après les violentes explosions qui ont secoué Beyrouth. C’est le sens de la médiation française pour essayer de réparer une erreur historique. Nous devons être solidaires du peuple libanais qui n’a déjà que trop souffert.
« Jésus, Bouddha, Moïse, Mahomet réveillez-vous ! Mon Liban agonise, ma France va mal et le monde meurt à petit feu. » Sami Ghaddar
Nou artrouv’
David Gauvin
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