Le nouveau capitalisme

7 septembre 2004

À l’heure où le gouvernement Raffarin multiplie les coups bas contre les services publics (EDF, Éducation nationale, La Poste, la Santé...), il n’est sans doute pas inutile de rappeler que le principe même d’un service public réside dans l’égalité de traitement de tous les citoyens.
Or, avec la casse des services publics, les citoyens sont de moins en moins égaux face à une logique comptable. En se désengageant, l’État laisse la place à des actionnaires privés, pour qui la notion de rentabilité prime sur la notion de service public.

Ce que l’on ne mesure pas toujours, c’est que le citoyen, qui est aussi contribuable et abonné au téléphone ou à l’électricité, est sollicité, en tant que payeur, sur tous les fronts. Ainsi, pour payer sa facture de téléphone, l’abonné se rend à la Poste où, après avoir fait la queue, il paye près de 2 euros de frais. Bref, il paye... pour pouvoir payer sa facture !
Et que dire pour le service de l’eau ? Les communes ont délégué le service public à des sociétés privées qui gèrent la distribution, mais les investissements sont toujours à la charge de la collectivité. Autrement dit, l’abonné paye la société, mais le contribuables, sur ses impôts, finance les nouveaux investissements pour le captage et la distribution !
Autre exemple : les portiques du nouveau port : les engins ont été payés sur des fonds publics (CCIR, Europe, collectivités...) mais la gestion est confiée à... des privés !
Ça doit être ça le nouveau capitalisme : faire payer par le public et ensuite engranger les bénéfices...

S. D.


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