Le Pape exhorte à sortir du confort pour embrasser la pauvreté

30 juillet 2013, par J.B.

Quelles que soient les convictions philosophiques ou religieuses de chacun, il est indéniable que le Pape François s’est taillé une sacrée réputation à l’occasion des JMJ au Brésil et dans le monde entier.

Durant 3 jours, il a dominé l’actualité mondiale qui a transmis ses gestes et paroles. Son souhait d’une «  Eglise de pauvres et pour les pauvres » annoncé depuis son investiture papale n’était pas qu’un slogan. Il l’a décliné de plusieurs façons, n’hésitant pas à bousculer les habitudes.

C’est vrai quand il interpelle l’appareil de l’Eglise et « ses ministères ». Il appelle à de profondes réformes qui ressemblent à une volonté de crever l’abcès. Il n’hésite pas à apporter son soutien aux manifestants qui occupaient les rues du Brésil, il y a encore 2 semaines. Il appelle la jeunesse à s’engager, tout en donnant le Christ en exemple.

Il se veut transparent et va au-devant des critiques formulées contre l’Eglise.

Extrait du journal "l’Humanité" : « J’aimerais que nous tous, aujourd’hui, nous nous posions cette question : sommes-nous toujours une Eglise capable de réchauffer les coeurs ? » Evoquant les critiques adressées à l’Eglise catholique -une "relique du passé", "prisonnière de ses propres formules rigides"- il a reconnu qu’à « certains moments, nous perdons des gens parce qu’ils ne comprennent pas ce que nous disons, parce que nous avons oublié le langage de la simplicité et faisons preuve d’un intellectualisme qui leur est étranger ». Si l’Eglise « doit rester fidèle » à sa doctrine religieuse, le Pape souligne surtout qu’« aujourd’hui, il nous faut une Eglise capable d’être aux côtés des gens, de faire plus que seulement les écouter ».

« Enfermés dans nos paroisses »

Il a appelé le clergé catholique à mettre de côté son confort et ses préoccupations de carrière pour tendre la main aux plus déshérités. « Nous ne pouvons pas rester enfermés dans nos paroisses, dans nos communautés, alors que tant de gens attendent l’Evangile », avait-il déclaré. « Ce n’est pas simplement ouvrir la porte pour accueillir, mais c’est sortir par la porte pour chercher et rencontrer les gens ! » Il a invité le clergé à « penser avec courage aux besoins pastoraux en partant de la périphérie, en partant de ceux qui sont les plus éloignés, de ceux qui d’habitude ne fréquentent pas les paroisses ». Pour lui, le Christ dans les pauvres. C’est dans les "favelas", dans les "cantegriles", dans les "villas miseria", que l’on doit aller chercher et servir le Christ", a-t-il ajouté, citant les paroles de mère Teresa. »

Les militants de l’Appel de l’Ermitage, qui luttent pour l’abolition de l’extrême pauvreté avant 2015 ont été encouragé à continuer de plus belle. Eux qui réclament le respect des Objectifs de développement du millénaire.

J.B.


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