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Gabriel Boric élu président
22 décembre 2021, par
À l’issue d’une campagne difficile contre José Antonio Kast, l’héritier d’Augusto Pinochet, le candidat de gauche Gabriel Boric l’emporte avec 55,87 % des voix. La Constituante pourra ainsi mener ses travaux à bien. Sans majorité parlementaire, le chemin s’annonce toutefois étroit.
Dimanche 19 décembre, dès 19 h 15, les cris de joie ont retenti dans toutes les villes du pays andin à l’annonce de la victoire de l’ex-leader étudiant, Gabriel Boric. Il devient le plus jeune président du Chili, à 35 ans, en obtenant 55,87 % des voix contre 44,13 % pour l’ultraconservateur Juan Antonio Kast. Alors qu’au premier tour, son compétiteur le devançait de deux points avec 27,95 % des voix, le député a su rassembler les forces de gauche et de l’ex-Concertation (centre-gauche), tout en convainquant les abstentionnistes de se déplacer. 55,63 % des Chiliens se sont rendus aux urnes, un record dans un pays où l’abstentionnisme est d’habitude extrêmement élevé. Gabriel Boric prendra ses fonctions en mars prochain, avec un Parlement divisé mais la promesse de résoudre la profonde crise institutionnelle qui secoue le Chili depuis la révolte sociale, en octobre 2019.
À 35 ans, Gabriel Boric devient ainsi le plus jeune président du Chili. « El pueblo unido jamás será vencido » (Le peuple uni ne sera jamais vaincu) : le slogan qui remontait, dimanche, de l’Alameda, l’artère principale qui mène au centre de la capitale, renvoie à l’histoire des luttes nationales. Comme un présage, ce 16 décembre, l’annonce de la mort, à 99 ans, de Lucía Hiriart de Pinochet, la veuve du Caudillo, a vu déferler des manifestations de joie spontanées sur cette même place de la Dignité, désormais cœur vibrant du Chili en construction. Symbole des oripeaux que trente ans de démocratie n’auront suffi à liquider, « la Vieille », telle qu’elle était surnommée, n’a jamais été convoquée devant les tribunaux malgré son rôle clé dans le régime militaire. Gabriel Boric est issu d’une famille de classe moyenne. Né en 1986 à Punta Arenas, au sud de la Patagonie, il est une figure des mouvements étudiants des années 2010 qui exigeaient une éducation gratuite. Avec ses manches retroussées et ses tatouages assumés, il avait lancé lors de sa victoire aux primaires de gauche face au communiste Daniel Jadue, que « si le Chili est le berceau du néolibéralisme, il sera aussi son tombeau ». Il promet d’en finir avec le système néolibéral implanté sous Pinochet et de « remettre l’État au cœur des politiques publiques pour garantir des conditions de vie dignes ».
Le coup d’état militaire du 11 septembre 1973 mit fin de façon brutale à un long cycle politique qui faisait du Chili la démocratie la plus stable du continent sud-américain depuis les années 20. Commença alors une dictature de 16 années dominée par la figure et la personnalité du général Pinochet. Les années 70 au Chili furent marquées du sceau de la répression féroce des opposants et de la violation massive des droits de l’homme. Ce fut dans ce contexte particulier qu’un groupe d’économistes professionnels se considérant comme des experts apolitiques se vit confier par le dictateur les rênes de la politique économique du pays. Dans un pays réduit au silence par la terreur, ils entreprirent en quelques années une transformation radicale du système économique, une “révolution capitaliste” selon Manuel Garate Chateau, au nom des principes libéraux traditionnels tels que la liberté individuelle, le libre marché ou la liberté d’entreprise. Ils avaient en commun d’être jeunes et d’être diplômés de l’école d’économie de l’université de Chicago, ce qui conféra au groupe une grande cohésion et une unité idéologique dans leur conception de la “bonne économie”. Ils sont passés à l’histoire sous le nom de “Chicago boys” de Pinochet. Quelques années avant l’Amérique de Reagan ou l’Angleterre de Margaret Thatcher, le Chili s’engage ainsi résolument, dès le milieu des années 70, dans la voie de la “révolution conservatrice” qui a profondément transformé le pays et confère ainsi à cette histoire nationale une portée historique qui dépasse largement le destin de ce peuple du cône sud.
La révolution des Chicago Boys consacrait la vision de Milton Friedman et condamnait des millions de travailleurs à la misère. Entre 1973 et 1981 les « Chicago Boys », pionniers de l’ultralibéralisme, ont entamé une série de « réformes » compatibles avec le décalogue de la première version du consensus de Washington, proposée à la fin des années 1980 : liberté totale des prix ; ouverture indiscriminée aux importations ; libéralisation du marché financier aussi bien en termes de taux d’intérêt que d’allocation du crédit ; large libéralisation des flux internationaux des capitaux ; réduction de la taille du secteur public ; privatisation des entreprises publiques traditionnelles ; suppression de la majorité des droits syndicaux ; réforme fiscale pour réduire les impôts directs et les rendre plus progressifs ; introduction des premiers systèmes de retraite par capitalisation. La « stratégie du choc » théorisée par Friedman et mise en pratique par Pinochet inspire aussi des dirigeants aujourd’hui, comme le président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro. « Le problème de la dictature militaire n’est pas d’avoir torturé les opposants mais de les avoir laissés en vie », a-t-il déclaré en 2016 lors d’une interview à la radio. On pourrait aussi parler de la Bolivie où le président socialiste, Evo Morales, a été victime d’un coup d’État téléguidé par Washington… Partout, le néolibéralisme s’est imposé par la force, en affaiblissant la résistance des syndicats, des partis d’opposition, de la presse, etc. Bref, en mettant la démocratie à terre. Si Milton Friedman et Augusto Pinochet sont morts en 2006, les ravages de leurs politiques sont toujours là. C’est le peuple chilien qui a décidé de mettre un terme à cet épisode douloureux, d’ailleurs la constitution Pinochet sera aussi remplacé. Et tout cela est possible grâce au parti communiste chilien qui avait déjà permis l’accession au pouvoir d’Allende en 1970.
« Vous pouvez couper toutes les fleurs mais vous ne pouvez pas empêcher le printemps de venir. » Pablo Neruda
Nou artrouv’
David Gauvin
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