Le remède et la maladie

22 octobre 2004

Dans son édition d’hier, “le Quotidien” fait état d’une décision de la commission permanente du Conseil général. L’instance a décidé de louer aux Brasseries de Bourbon un terrain de 9 hectares situé dans la commune du Port, à proximité des installations portuaires.
Au delà des commentaires sur le projet Promergy, on peut s’interroger. Selon “le Quotidien”, le fabricant local de bières et de sodas envisage de transférer sur ce lieu ses activités de production et de stockage.
Mais on constate qu’aucune activité nouvelle n’est prévue, et pas d’export à l’horizon : on peut douter des créations d’emplois suite à ce changement de lieu d’implantation.
Autre fait troublant. Parmi les compétences qui sont déléguées au Conseil général figure la politique de santé. Or, chacun connaît les dégâts sanitaires des boissons sucrées : obésité, diabète... Quant aux dégâts de l’alcool, ils sont bien connus et constituent eux aussi un véritable problème de santé publique.
Qu’une entreprise souhaite étendre son outil de production pour répondre à la demande, c’est on ne peut plus légitime et cela peut contribuer à créer des emplois. Mais que le Département prenne une décision qui à terme entraînera mécaniquement une hausse des maladies dues à l’alcool est une étrange contradiction, quand justement on a la compétence de mettre en œuvre les moyens pour soigner les victimes de ce fléau.

Manuel Marchal


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