Le respect de nos différences

20 octobre 2005

Mardi, à l’exception des États-Unis et d’Israël, les États-membres de l’UNESCO ont voté à la quasi-unanimité un texte qui protège la diversité culturelle des impacts négatifs de la mondialisation libérale. Ce vote doit être confirmé aujourd’hui lors de la plénière de la 33ème conférence internationale de l’UNESCO. Pour qu’elle prenne force de loi, la convention doit maintenant être ratifiée par 30 États. Rappelons que mardi, les représentants de 151 pays ont voté pour. (voir en page 16)
Dans son préambule, le texte adopté indique que "les activités, biens et services culturels ont une double nature, économique et culturelle, parce qu’ils sont porteurs d’identités, de valeurs et de sens, et qu’ils ne doivent donc pas être traités comme ayant exclusivement une valeur commerciale".
Le premier article de la convention affirme "le droit souverain des États de conserver, d’adopter et de mettre en œuvre les politiques et mesures qu’ils jugent appropriées en vue de la protection et de la promotion de la diversité des expressions culturelles sur leur territoire". Quant à l’article 20, il stipule que la convention sur la diversité culturelle est "non subordonnée" aux autres traités internationaux.
Tout ceci veut dire que la convention sur la diversité culturelle montre qu’une autre mondialisation est possible. Contrairement à une pensée unique qui cherche à imposer l’idée que le développement ne peut passer que par la destruction des règles et des quotas pour laisser faire le marché, l’UNESCO va dans une autre direction. Le texte adopté s’appuie sur la promotion des différences, le respect de la diversité. La culture ouvre une alternative.

Manuel Marchal


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