Edito
Le retour du tram-train est confirmé
/ 20 septembre 2018
Hier, lors de la conférence de presse du PCR, son secrétaire général, Maurice Gironcel, a rappelé que hier matin, la Région a inauguré le premier pôle intermodal de transport public de Sainte-Marie. Cette installation doit accueillir à terme une gare de chemin de fer.
« Nous sommes satisfaits que le projet de rail soit remis au goût du jour », a indiqué le secrétaire général du PCR. « Ce qui n’était soi-disant pas possible le devient », a-t-il précisé. « On envisage un réseau ferroviaire de Saint-Benoît à Saint-Joseph avec un premier tronçon de Sainte-Marie à Bellepierre », a-t-il poursuivi. 10 stations sont prévues sur cette première phase, « c’est donc un tram avec 10 stations, c’est ce qui était envisagé avant », rappelle le secrétaire général du PCR.
Avant, c’était le projet de tram-train reliant Saint-Benoît à Saint-Joseph, avec des stations rapprochées dans les villes où le train serait devenu tram. Une première phase avait commencé et était financée par l’État, l’Europe et la Région. Ces traces sont encore présentes dans le paysage : pont du Boulevard Sud sur la rivière de l’Est, pont aval de la rivière des Galets, axe mixte à Cambaie sont autant d’infrastructures qui ont intégré dès leur construction l’emprise de la future voie ferrée.
En 2010, la majorité mise en place à la Région par la décision de Gilbert Annette de faire perdre l’Alliance, s’est pourtant empressée de stopper le projet, puis a transféré les fonds négociés par Paul Vergès pour son financement sur le chantier d’une route en mer qui est bien dans l’impasse. Cela fait donc 8 ans que les Réunionnais vivent tous les jours une certitude : l’augmentation du parc automobile, des embouteillages et des risques d’accident, car il n’y a pas de train à La Réunion.
Manifestement, la pression populaire et la prise en compte de la réalité ont amené cette même majorité à reprendre le projet du tram-train en changeant son nom. Cela confirme donc la justesse de cette solution pour régler une partie des problèmes des déplacements à La Réunion. C’est aussi la preuve que l’argument d’un soi-disant manque de financement du tram-train ne tenait pas la route, car la situation financière de la Région est marquée aujourd’hui par le remboursement des frais engagés jusqu’à présent dans le chantier de la route en mer, frais qui n’existaient pas en 2010.
Gageons maintenant que les moyens nécessaires seront débloqués pour réduire au minimum le temps perdu par les Réunionnais, afin qu’ils bénéficient au plus vite d’un mode de transport écologique, moderne, rapide et pourquoi pas gratuit.
J.B.