Le sport et la politique

12 novembre 2008, par LB

(Photo AD)

Une grande fête a été organisée lundi soir au Port pour célébrer la victoire des footballeurs de la Jeanne d’Arc en finale de la coupe régionale de France. (notre photo) À cette occasion, le maire a tenu un important discours, à fort contenu politique - dans le sens noble du terme -, pour élever notre niveau de conscience à tous. Jean-Yves Langenier a bien sûr exprimé au nom de tous les Portois la joie de voir les Mauves qualifiés pour le prochain tour de cette compétition. Il a félicité tous les joueurs, les cadres et le kop du club qui ont contribué à ce succès. Mais il a également souligné l’importance de la conception du sport défendue par sa municipalité et par le Parti communiste réunionnais depuis des dizaines d’années. Cette vision politique du sport doit être cultivée partout et dans tous les domaines. En effet, trop souvent le sport est pourri par le chauvinisme, par l’esprit de compétition et par le fric. Or l’esprit sportif doit avant tout être imprégné de valeurs comme le bien-être pour tous, la responsabilité, l’amitié, la probité et la solidarité. Voilà pourquoi, dès leur arrivée à la direction de la commune du Port en mars 1971, Paul Vergès et son équipe ont créé les conditions pour que le sport dans la cité maritime soit avant tout géré par les sportifs eux-mêmes. D’où la création du premier Office municipal du sport (O.M.S.) de l’île, une association qui depuis près de 40 ans fait vivre toutes les pratiques sportives de façon la plus démocratique possible, avec sa devise fondatrice : “le sport pour tous et toutes”. Concernant plus particulièrement le football, qui est un des sports les plus pratiqués au Port comme ailleurs, le maire a rappelé que dans le club phare de la ville, les responsables ont toujours veillé à ne pas sombrer dans la loi de l’argent, avec l’achat de “stars” à tout prix pour gagner un titre. La formation de jeunes, le bénévolat de nombreux éducateurs, l’esprit “fair-play” des joueurs et des supporters, le lien avec la population et l’harmonie sociale : voilà quelques-unes des priorités pour les élus portois et pour les dirigeants de la Jeanne. Un tel esprit ne pourrait-il pas servir de modèle dans les autres domaines de notre société, qui sont “kariaté” par le profit d’une minorité ? Alors vivent les Mauves ! Et vivent la justice et la solidarité dans l’économie, la culture, les médias !

L. B.


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