Le temps presse

5 janvier 2007

Après le Président de la République qui s’est officiellement prononcé pour le droit au logement opposable, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a présenté les grandes lignes d’un projet de loi prévoyant la mise en place de ce droit garanti par l’État. Le texte, plaçant ce droit « au même rang que le droit aux soins ou à l’éducation », sera déposé rapidement au Parlement pour une adoption définitive avant la suspension des travaux parlementaires le 22 février. Il devrait être intégré dans un projet de loi portant diverses dispositions d’ordre social.

Si le Premier ministre a reconnu, dans l’avancement de ce dossier, le rôle d’« accélérateur » de la mobilisation des associations des sans-abri et mal-logés, il a, pour sa défense, expliqué qu’il « faut du travail », autrement dit du temps, « entre un droit qui était en l’air et un droit qui atterrit ». Soit. Mais encore faut-il qu’en “atterrissant”, ce droit ne rate pas sa cible.

Et le temps presse. Le gouvernement a déjà fixé son plan de vol, la date d’atterrissage est connue, la “période d’approche” est courte. Il reste donc peu de temps aux uns et aux autres pour faire remonter leurs doléances en matière de logement. Ces doléances sont particulièrement importantes à La Réunion où la situation de l’habitat est sans commune mesure avec ce qui existe en France. Les retards sont énormes et notre pays doit accueillir l’équivalent d’un tiers de sa population actuelle dans les 30 années à venir. À l’échelle de la France, ce serait 25 millions d’habitants de plus dont il faudrait se préparer à loger, en plus des problèmes actuels à régler ! C’est pourquoi les Réunionnais doivent rapidement se rassembler autour de propositions spécifiques afin de parler d’une même voix au gouvernement.

J.M.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus