Le train : une nécessité pour faire reculer la pauvreté

6 novembre 2015, par J.B.

En pleine campagne des élections régionales, une information vient interpeller tous les candidats. C’est la publication du rapport statistique 2015 du Secours catholique. Hier, la plupart des médias ont souligné quelques points du rapport. C’est notamment la faiblesse des revenus, avec un revenu médian qui dépasse à peine 500 euros, soit la moitié du seuil de pauvreté. Ils ont également mis en avant un autre point du rapport : le manque de transports collectifs accentue la pauvreté.

En effet, la faiblesse des revenus est lourde de conséquences. Soit une famille doit sacrifier énormément pour avoir une voiture, ou alors elle est prisonnière de transports collectifs insuffisants en nombre, et/ou aux horaires inadaptés. Ce déficit dans les transports rend la sortie de la pauvreté plus difficile, car la recherche d’emploi se complique, tout comme l’accès à cet emploi.

Le rapport du Secours Catholique montre combien chômage et pauvreté sont liés à La Réunion. Il note que parmi les personnes rencontrées l’an dernier, à peine 5 % avaient un travail durable. Mais dans notre île, ces pauvres sont soumis à une double peine, avec un lourd déficit de transports en commun.

Jusqu’en 2010, la Région Réunion portait un projet qui remettait en cause cette injustice : c’était la reconstruction du réseau ferré avec le tram-train. C’est un mode de transport moderne, écologique et pas cher pour l’usager. Il devait constituer l’armature d’un réseau de transports collectifs utilisant plusieurs modes pour amener les usagers au plus proche de leur logement. Ainsi serait reconstitué le lien qui permet au chômeur de sortir de l’exclusion où l’enferme le système.

Dès son arrivée à la Région, une des premières décisions de Didier Robert a été de stopper le chantier du tram-train, et de basculer tous les crédits prévus pour sa réalisation dans la construction d’une bien hypothétique route en mer. Ce choix montre une mentalité : le mépris des pauvres, ceux qui ne peuvent pas se payer une voiture et qui pour se déplacer dépendent de bus en nombre insuffisant.

Dans cette campagne, le président de Région sortant a mis au cœur de son programme la poursuite de cette politique. Bello-Annette font aussi de la nouvelle route du littoral une priorité. Le numéro deux de cette liste a même lancé une étude prévoyant un péage sur le raccordement entre cette NRL et la ville de Saint-Denis, c’est dire le soutien sans équivoque au projet de Didier Robert. Face à ses candidats du système, l’urgence est à l’alternative. C’est ce que porte l’Union des Forces de progrès conduite par Patrick Lebreton qui prévoit la reconstruction du chemin de fer de La Réunion.

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