Leçon d’une partielle où le candidat PS a été éliminé dès le premier tour. Souvenir des régionales 2010

24 juin 2013, par J.B.

Hier, les électrices et électeurs de Villeneuve sur Lot votaient pour la deuxième fois. Le candidat UMP est sorti vainqueur du duel qui l’opposait au candidat FN. Ironie de l’histoire, il gagne alors que l’année dernière, il avait été battu par le candidat PS, Cahuzac, à 61%.

L’élimination du candidat du PS, dès le premier tour, a été la surprise de taille. Chacun s’est rappelé la défaite du candidat PS au premier tour de la présidentielle de 2001. Au deuxième tour, il a fallu faire appel à un front républicain pour éviter la montée du FN. Chirac fut élu. Aucune leçon n’a été tirée de cet événement qui a été traité comme une affaire conjoncturelle. Le danger écarté, chacun est revenu à ses occupations et s’est installé confortablement dans le jeu politique ordinaire de l’alternance. Chirac, élu avec 82% des voix, a commis une grosse erreur en se refermant sur une politique d’inspiration partisane, celle de l’UMP.

L’alternance n’a pas réussi à endiguer la montée régulière du FN. Ce qui montre bien que ce cadre taillé pour l’UMP et le PS est dépassé. D’aucuns avançaient l’idée d’une nouvelle constitution, pour une nouvelle République.

L’élimination du PS à la présidentielle de 2001 et à cette législative partielle a été analysée comme la résultante d’une multiplicité de candidature. Ce qui a entraîné la colère de Bruno Leroux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale. Il n’a pas eu de mots assez durs pour dénoncer, en particulier, la candidature des Verts.

Mercredi, il était l’invité de RFI et a maintenu ses propos sur la faute politique à gauche. Voici, un extrait tiré de la radio. « Je maintiens mes propos et je m’adressais à la gauche tout entière, pas uniquement aux Verts. J’ai dit que c’était une faute inexcusable de la gauche, de ne pas avoir su se rassembler, quand il y a des élections difficiles, et les partielles sont des moments difficiles. »

L’État d’esprit de Bruno Leroux intéresse beaucoup les Réunionnais. Rappelons-nous, en 2010, l’équipe sortante du Conseil régional était en tête du premier tour avec plus de 30% des suffrages. La liste PS avait obtenu 13%. Malgré ce désaveu de l’électorat, la liste ne se retire pas au 2e tour. Elle refuse même la fusion. Elle provoque une triangulaire, en appelant ouvertement à faire battre l’équipe sortante. La direction régionale passe à la droite. La tête de liste félicitera le nouveau président. Toute la direction du PS s’est déclarée solidaire.

Bruno Leroux n’a jamais dénoncé cette trahison des idéaux de gauche ainsi que la casse d’un programme d’investissement préjudiciable à toute la population. Le maintien au deuxième tour est un acte de trahison des idéaux de gauche et une faute politique impardonnable qui a augmenté la souffrance de la population. Les principes républicains doivent-ils être appliqués uniquement en France, mais pas à La Réunion ?

J.B.


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