Les amitiés d’Alamélou-Fruteau

28 mars 2013, par J.B.

Lundi, la presse a signalé la présence d’Eric Fruteau aux côtés d’Alamélou lors d’une réunion à Sainte-Suzanne. Une montagne d’hypocrisie vient de tomber. La clarification continue.

Le "JIR" et "Le Quotidien" ont écrit qu’Eric Fruteau est venu à Sainte-Suzanne apporter son soutien à Alamélou et consorts, avec comme seul objectif de combattre le maire, Maurice Gironcel. Pas un mot sur les solutions en faveur des sans emploi, des sans logements, des sans revenus, des sans terre, etc. Pas un mot sur les raisons de la crise qui frappe les Réunionnais, les collectivités et les entreprises. Dire qu’ils devaient parler de leur nouveau parti...

Enfin, « nouveau », c’est beaucoup dire ! Ils se sont donné comme chef la doyenne des parlementaires (15 ans de mandats en continu) et inamovible présidente d’une organisation féminine (35 ans de mandats). Sur ce plan, pas facile de faire la leçon aux autres. Mais comme ces personnes se qualifient elles-mêmes comme « nouveau » , on ne va pas chipoter. Si, c’est nouveau, c’est donc forcément différent de l’UMP, du PS, du PCR, les partis historiques. Mais obligatoirement différent de l’UDI, du Progrès, de la Politique autrement... ces nouveaux venus qui semblent avoir trouvé les nouveautés d’Alamélou-Bello-Fruteau tellement ringardes qu’ils ont préféré en créer d’autres !

Mais revenons à l’Est. L’escapade du maire de Saint-André en terre sainte-suzannoise nous rappelle qu’il s’est refusé à venir soutenir Maurice Gironcel aux municipales de 2012, au prétexte qu’il ne voulait pas prendre parti dans le derby local. Pourtant, Saint-André n’avait jamais manqué de soutien et de solidarité de la part du maire de Sainte-Suzanne et de la Section communiste. Une montagne d’hypocrisie vient de tomber. On découvre Alamélou qui ne respecte pas sa parole. Il devient le pivot d’une large coalition anti-PCR. Il doit s’expliquer sur la grande générosité qui le lie à Dennemont au SIDELEC. Les deux compères devront dire sur quels critères ils ont pu embaucher un fonctionnaire dont le parcours finit avec 2 ans de prison ferme pour corruption...

On reste surpris de constater que leur grande lucidité ait été à ce point prise en défaut. Malgré tout, ont-ils témoigné à leur fonctionnaire un minimum de soutien moral après cette lourde condamnation ? Se sont-ils souvenus qu’il leur a rendu service en 2008-2009, pour l’un, et en 2011-2012, pour l’autre ? Un peu de considération envers cet ami commun ne leur ferait pas de mal.

La clarification continue.

J.B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus