Les communistes ont apporté l’égalité sociale à La Réunion

9 janvier 2016, par J.B.

20 ans après sa mort, François Mitterrand est présenté dans plusieurs médias comme celui grâce à qui l’égalité sociale existe à La Réunion. Il est important de rétablir la vérité.

Le 19 mars 1946, la loi prévoit l’égalité au 1er janvier 1947. Mais les gouvernements successifs refusent de l’appliquer. Plusieurs d’entre eux étaient présidés par des socialistes. François Mitterrand a alors été plusieurs fois membre d’un gouvernement. Il a été notamment ministre de la France d’Outre-mer. En juin 1954, après la grande victoire de Dien Bien Phu remportée par les forces anti-coloniales, il est nommé ministre de l’Intérieur. Entre 1956 et 1958, il est Garde des Sceaux dans le gouvernement présidé par Guy Mollet.

Durant cette période, les Réunionnais sont très loin d’avoir droit à l’égalité. C’est sous la présidence du socialiste Mollet que Jean Perreau-Pradier est nommé préfet de La Réunion. La fraude électorale et les violences couvertes par le pouvoir avaient pour but de combattre les communistes qui demandaient le respect de la loi.

Le retour au pouvoir des socialistes date de 1981, avec François Mitterrand comme président de la République. Au cours de son premier mandat, l’égalité sociale n’est pas mise en œuvre. Sur le plan institutionnel, la loi instituant l’assemblée unique à La Réunion est censurée par le Conseil constitutionnel. Le gouvernement aurait pu présenter un nouveau projet tenant compte de l’arrêt du Conseil constitutionnel, cela n’a pas été fait.

En 1986, la droite gagne les élections législatives. Le nouveau gouvernement fait alors voter une loi qui inscrit l’inégalité sociale dans la loi, c’est la parité. Contre toute attente, les députés PS ne saisissent pas le Conseil constitutionnel qui aurait sans doute invalidé cette discrimination.

C’est là qu’a lieu l’acte décisif de la bataille pour l’égalité sociale. En 1987, les deux députés du PCR, Paul Vergès et Élie Hoarau, démissionnent pour protester contre cette loi. Cette décision a eu un retentissement considérable en France et à La Réunion.

En février 1988, François Mitterrand arrive en visite dans notre île. 15.000 militants communistes viennent l’accueillir à Gillot en brandissant des banderoles « Égalité ». En campagne pour sa réélection, le président de la République se rallie à la revendication du PCR d’égalité sociale et s’engage à la réaliser au cours de son second mandat.

L’égalité des allocations familiale est obtenue en 1991. C’est le cas pour l’indemnisation du chômage en 1993. À partir de 1990, le SMIC entame un rattrapage progressif pour être aligné sur celui de la France le 1er janvier 1996. Ce sont donc les communistes qui ont été à l’origine de l’égalité sociale à La Réunion, François Mitterrand l’a appliquée.

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  • Les trois mots de la devise de la république ne se sont pas concrétisées en un jour . Chacun a pris sa part , et il reste encore beaucoup à faire, et même si la situation idéale ne sera probablement jamais atteinte nous pouvons toujours essayer de créer le meilleur des mondes tous ensembles .Les communistes qui restent ne seront jamais de trop . Merci quand même en passant à ces communistes qui ont fait avancer les choses à la Réunion depuis l’époque coloniale .Qu’ils ne baissent surtout pas les bras ,la route du progrès est encore longue .


Témoignages - 80e année


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