Les dégâts de l’“immigration choisie”

20 juin 2006

Cette information livrée hier matin sur France Inter ne donne-t-elle pas à réfléchir ? Des médecins philippins sont de plus en plus nombreux à s’expatrier aux États-Unis, en Grande-Bretagne, dans des pays du Golfe et ailleurs. Souvent, pour se faire embaucher, ils acceptent de se faire déclasser et travaillent par exemple comme infirmiers.
Aux Philippines, comme médecins, ils gagnent environ 250 euros par mois, ce qui leur permet à peu près de vivre correctement, compte tenu du coût de la vie. Mais aux États-Unis, même quand ils travaillent en tant qu’infirmiers, ils gagnent 6.000 dollars par mois, soit environ 4.500 euros.

Résultat des courses : au cours de ces 10 dernières années, quelque 700 hôpitaux et dispensaires ont fermé leurs portes dans l’archipel des Philippines, qui compte de nombreuses îles. Et le manque de médecins se fait cruellement ressentir dans le pays, alors que celui-ci a dû consentir de gros efforts pour les former.
Autre catastrophe sanitaire provoquée par cette politique de migration dans le corps médical philippin : du fait de ce manque de médecins, un quart des enfants dans le pays ne peuvent plus être vaccinés.

On mesure là toutes les conséquences dramatiques que peut entraîner une politique présentée en France sous le vocable d’“immigration choisie”. En fait, cette dénomination recouvre une vision purement égoïste des relations internationales prônée par le ministre de l’Intérieur.
Cette vision va à l’encontre des intérêts communs de tous les peuples car elle vise à défendre en priorité les intérêts des plus riches au détriment des plus pauvres. Elle plombe l’avenir de la planète.

L. B.


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