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“Bon marché i coûte cher“
6 août 2009
“Le Monde(1)” rend compte des déclarations du docteur Fatih Birol, chef économiste à l’Agence internationale de l’énergie, au cours d’un entretien (2) accordé la veille au quotidien britannique "The Independent".
Le Dr Birol, est chargé de mesurer les possibilités d’approvisionnement en pétrole des pays de l’OCDE. Selon lui, les pays consommant d’énormes quantités de pétrole et les pays producteurs s’illusionnent mutuellement sur l’état des réserves, car, dit-il, « la plupart des grands gisements de pétrole dans le monde ont atteint leur pic de production ». « Nous allons manquer de pétrole » prévient-il « et il faut s’en séparer avant que ce ne soit lui qui nous quitte ».
Peu à peu, l’opinion publique s’éveille à une réalité pourtant simple annoncée depuis les années 50 : le pétrole étant une énergie fossile, le gaspiller est une erreur monumentale, pour ne pas dire criminelle à l’égard des futures générations. Son « faible » coût tient au fait qu’on le vole à des pays longtemps colonisés puis dominés économiquement quand ce n’est pas militairement.
« Faible » coût en effet si on tient pour nuls et de nul effet les multiples coups d’état, guerres, massacres et assassinats, qui ont permis et permettent encore de nos jours à quelques puissances occidentales d’avoir la mainmise sur quasiment tous les champs pétrolifères terrestres ou maritimes du globe.
« Faible » coût toujours si on tient pour nuls toutes les atteintes à l’environnement causées par l’exploitation des gisements. Projeté le 5 juin dernier par toutes les télés, le film “Home” rendait compte de la catastrophe écologique affectant de vastes étendues au Canada du fait de l’exploitation des schistes bitumineux.
« Faible » coût encore si on refuse de voir l’état de misère dans lequel vivent des millions de personnes alors qu’elles résident « au pied des puits de pétrole ». Dans la riche région pétrolifère nigériane du Delta, le premier puits de pétrole y fut construit en 1956 à Yenagoa. En 2009, des centaines de milliers de personnes y vivent pourtant dans des huttes en terre. Pas d’électricité, pas de toilettes, pas d’hôpitaux, pas d’eau au robinet, pas d’écoles, mais un chômage massif, car les compagnies pétrolières, Shell, BP, etc. viennent avec leur propre main d’œuvre y compris pour les postes subalternes.
« Faible » coût si l’on fait abstraction de la pollution et des effets des changements climatiques engendrés par les émissions massives de gaz à effet de serre.
Et c’est bercé par le confort procuré par une énergie volée et sanglante, que les bonnes âmes dans le monde industrialisé — et à La Réunion — ont refusé d’entendre les mises en garde. Qu’on se souvienne seulement de ce mois de septembre 1996 où, alors qu’une élection législative partielle passionnait les médias, Paul Vergès choisit de lancer un pavé dans la mare en mettant en garde contre les désastres qu’allaient engendrer les changements climatiques. Au lieu de se rassembler et de se mettre aussitôt au travail avec sérieux, nos médias préférèrent s’en amuser et crier « au fou ». Parmi les désastres liés au « faible coût » du pétrole, sans doute faudra-t-il ajouter la cécité des consciences des “lavizèrs” ?
Loin de moi l’idée de cultiver la sinistrose. Les solutions existent. Nombre d’entre elles sont déjà mises en œuvre par la Région qui n’a pas attendu pour « se séparer du pétrole avant que ce ne soit lui qui nous quitte ».
Souhaitons que la nouvelle étape à franchir fixée par Paul Vergès : renouveler en 10 ans le parc automobile au profit des motorisations électriques, achever la mise en place du Tram-Train, produire toute notre énergie à partir de ressources inépuisables, soit le fait d’une volonté exprimée par l’ensemble des Réunionnais.
Jean Saint-Marc
(1) – "Le Monde" – 04.08.2009 – « Les réserves de pétrole s’épuisent plus rapidement que prévu »
(2) – "The Independant" – 03.08.2009 – « Catastrophic shortfalls threaten economic recovery, says world’s top energy economist ». http://www.independent.co.uk/news/science/warning-oil-supplies-are-running-out-fast-1766585.html
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