Les indispensables services publics

13 septembre 2005

Parmi les enseignements que l’on peut tirer du passage de Katrina sur le Sud des États-Unis, on peut se rendre compte de ce que peut entraîner la disparition des services publics au profit de la “loi du marché”.
Avant même l’arrivée du cyclone, les longues colonnes des réfugiés encombraient les routes de l’exode. Où étaient les transports en commun que les autorités auraient pu réquisitionner ? Nul doute que beaucoup sont restés car ils n’avaient pas de moyens de sortir de La Nouvelle-Orléans. Résultat : des milliers de personnes se sont entassées dans les rares lieux publics préservés des eaux et ont attendu des journées entières que des bus viennent enfin les évacuer. Ce qui aurait pu être évité si cette région disposait d’un réseau de transport collectif public efficace.
Ensuite, on a vu des rescapés livrés à eux-mêmes, contraints de dévaliser des magasins pour se nourrir, d’autres soignés sur un trottoir plusieurs jours après le passage du météore.
Comme première réponse, le gouvernement américain a envoyé des policiers et l’armée pour préserver les biens menacés et “rétablir l’ordre”. Les pompiers faisaient avec les maigres moyens à leur disposition.
Face à un phénomène naturel, les conséquences du démantèlement des services publics aux États-Unis sont révélées au monde entier. Voilà ce qui attend les Réunionnais si les attaques contre les services publics atteignent leur but.

Manuel Marchal


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