Les outre-mer ont maintenant un ministre à temps partiel

3 juillet 2021, par David Gauvin

Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a été élu président du conseil départemental de l’Eure, au premier tour. Il cumulera cette fonction avec celle de son portefeuille ministériel.

Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a été élu ce jeudi président du conseil départemental de l’Eure, au premier tour, et a prévu de cumuler ces deux fonctions avec l’accord du président de la République, a-t-on appris auprès de son entourage. Sébastien Lecornu, 35 ans, a obtenu 39 voix (cinq blancs et deux nuls), sur les 46 que compte l’exécutif du conseil départemental du territoire normand. "Il n’y a pas de texte juridique qui interdit ce cumul-là. Le président de la République lui a accordé une autorisation pour qu’il puisse cumuler pour un temps les deux fonctions, sa fonction ministérielle et de président du département de l’Eure", a assuré à l’AFP son entourage.

Le ministère des Outre-mer est l’administration chargée de coordonner l’action du gouvernement dans les départements d’outre-mer, les collectivités d’outre-mer, la Nouvelle-Calédonie et l’île Clipperton et de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des règles applicables dans ces collectivités. Il est dirigé par le ministre des Outre-mer, membre du gouvernement français. Héritier du ministère des Colonies, il devient « de l’Outre-mer » en 1946, puis « des Outre-mer » en 2012. Ces dernières années, cette administration a pu être dirigée par un secrétaire d’État ou un ministre délégué, perdant ainsi son appellation de ministère. Sébastien Lecornu est nommé ministre des Outre-mer le 6 juillet 2020, dans le gouvernement Jean Castex.

Ce ministre qui doit coordonner les politiques publiques dans les outre-mer, soit sur un territoire ou le soleil ne se couche pas, depuis les Antilles, en passant par l’océan Indien et pour finir dans le Pacifique, trouve le temps de gérer à temps plein un département. Il doit aussi gérer des dossiers importants, tel que la décolonisation de la Kanaky. Sans oublier les décrets de la loi sur l’égalité réelle qui doivent être pris depuis de nombreuses années. Et nous ne parlons pas de la pauvreté, ni de la vie chère, ni des effets de la crise sanitaire.

La raison est plus profonde. En pleine débâcle électorale, le parti présidentiel ne peut pas se priver d’une présidence d’un exécutif local, le seul qu’ils ont. Ce nouveau monde, ressemble de plus en plus aux derniers souffle de l’ancien monde. D’ailleurs, à part Vergoz qui aura décidément mangé à tous les râteliers, le parti présidentiel n’existe pas à La Réunion. On peut faire le même constat avec son soi-disant opposant d’extrême droite qui devait prendre des Régions et des Départements. En fait le match à deux que l’on veut nous imposer pour l’élection Présidentielle, n’est pas une fatalité. Mais pendant ce temps-là, les outre-mer sont les éternels sacrifiés de la République.

« Mon péi bato fou ousa banna i ral anou » Axel GAUVIN

Nou artrouv’
David GAUVIN

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