Les parlementaires vont-ils écouter ?

8 février 2005

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Ils étaient nombreux - travailleurs du secteur privé et des services publics ensemble - à défiler samedi à Saint-Denis pour protester contre la poursuite de la politique de casse sociale du gouvernement. En particulier contre la remise en cause des 35 heures. Ce message de protestation a réussi à rassembler au-delà des divisions que le gouvernement voulait sans doute créer implicitement en concentrant pour le moment ses attaques contre la durée du travail dans le secteur privé, remettant à plus tard la fin des 35 heures dans le public.
Cette convergence des revendications du public et du privé s’est également retrouvée dans les cortèges qui ont parcouru les rues de 120 grandes villes de France.
Devant ce message clair, le gouvernement - par la voix de son porte-parole Jean-François Coppé - annonce que l’examen de la loi remettant en cause les 35 heures ne sera pas suspendu. Quant au Premier ministre, il demande à l’opinion de laisser les parlementaires débattre...
Une nouvelle fois, le gouvernement semble vouloir montrer sa volonté de passer en force, sans discuter ni écouter. Cela n’est pas sans nous rappeler le transfert sans concertation des TOS. Et comme sur ce dossier, la même question se pose : ceux qui ici soutiennent le gouvernement auront-ils la volonté de faire entendre ceux qui à La Réunion appellent au dialogue ?
Le vote des parlementaires sera, n’en doutons pas, un indicateur très précieux de la volonté de chacun. À chacun ensuite d’assumer ses responsabilités.

Manuel Marchal


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