Les planteurs de cannes doivent examiner toutes les hypothèses de la crise et tant mieux si le miracle présidentiel surgit en cours de réflexion

26 septembre 2014, par J.B.

Une nouvelle Convention Canne doit être rédigée car l’actuelle est arrivée à expiration. Trois acteurs en sont signataires : les planteurs, l’usinier et l’État. Les planteurs sont responsables de la production de la matière première. Leur rôle est de fournir un produit de qualité. Le cahier des charges est clair. Des efforts ont été entrepris pour obtenir un rendement moyen de 138kg de sucre par tonne de cannes. L’usinier doit payer en conséquence de cette fourniture. Il a déjà déclaré qu’il ne pourra rien garantir pour la période « après 2017 ». En clair, l’État. devra compenser le manque à gagner issu de l’alignement sur le cours mondial. C’est pourquoi l’annonce de Hollande, décideur suprême de l’État. était attendue. Il a dit son accord sous réserve de l’acceptation par l’Union européenne. Cela fait maintenant plus d’un mois.

Et si Bruxelles est négatif dans sa décision, on fera quoi ? Hollande n’a pas développé cette hypothèse et ses conséquences. Pourtant, elles sont incluses dans sa réponse. Quand on étudie des solutions à un problème, on examine tous les cas. Or, les planteurs devraient être sur leurs gardes car si dans quelques jours la réponse est négative, Hollande va l’utiliser comme paravent, et ce sera fini pour une économie de deux siècles qui a façonné notre histoire et notre environnement. Bref, le silence actuel n’est pas bon signe.

En effet, Hollande, et avant lui, Sarkozy, ont montré que quand il faut lancer la machine de guerre au Nord du Mali, en Irak, en Syrie ou en Libye, le chef de l’État. Français décide, sans attendre les autres pays européens. Hollande a même déclaré qu’il avait fourni des armes aux opposants d’un État souverain, la Syrie, et ce, sans disposer de l’accord de ses pairs. Dans le cas de la filière canne, il n’a pas décrété la mobilisation maximale pour éviter une catastrophe.

Depuis l’accord scélérat de 1969 les planteurs sont mis devant le fait accompli. Il vaut mieux anticiper sur plusieurs hypothèses. Et tant mieux si le miracle tant attendu se produit en cours de réflexion !

A la Une de l’actuLibyeMaliSyrie

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus