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5 novembre 2021, par
Le baromètre des prix alimentaires mondiaux a de nouveau bondi, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis juillet 2011, a indiqué aujourd’hui l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires, s’est établi en moyenne à 133,2 points en octobre, soit 3 pour cent (ou 3,9 points) de plus qu’en septembre. Il s’agit de la troisième hausse mensuelle consécutive de l’indice. En octobre, l’Indice FAO des prix des céréales a progressé de 3,2 pour cent par rapport au mois précédent, les prix mondiaux du blé augmentant de 5 pour cent dans un contexte de resserrement des disponibilités mondiales dû à une baisse des récoltes dans les principaux pays exportateurs, notamment le Canada, les États-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie. Les prix internationaux de toutes les autres principales céréales ont également augmenté par rapport au mois précédent. L’Indice FAO des prix des huiles végétales a grimpé de 9,6 pour cent en octobre, atteignant ainsi son plus haut niveau jamais enregistré. Cette hausse s’explique par l’affermissement des cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza. Les prix de l’huile de palme ont affiché leur quatrième hausse mensuelle consécutive en octobre, laquelle est largement due à des craintes qui persistent quant à la production limitée en Malaisie, où l’on manque actuellement de travailleurs migrants.
Malgré une production mondiale de céréales record prévue en 2021, les stocks mondiaux de céréales devraient se contracter en 2021-2022, selon les nouvelles prévisions figurant dans le Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié également aujourd’hui. Les prévisions concernant la production mondiale de céréales en 2021 s’établissent à présent à 2 793 millions de tonnes, soit un recul de 6,7 millions de tonnes depuis le rapport précédent datant d’octobre, un recul principalement dû à l’abaissement des estimations concernant la production de blé aux États-Unis d’Amérique, en République islamique d’Iran et en Turquie. En revanche, les prévisions concernant la production mondiale de céréales secondaires ont été revues à la hausse. Le relèvement des prévisions concernant la production de maïs s’explique par des rendements meilleurs que prévu au Brésil et en Inde et par l’amélioration des perspectives dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Par rapport à l’année dernière, la production mondiale de céréales devrait augmenter et atteindre un nouveau niveau record. Estimée à 2 812 millions de tonnes, l’utilisation totale de céréales en 2021-2022 devrait augmenter de 1,7 pour cent par rapport au niveau estimé pour 2020-2021, principalement en raison de la hausse attendue de la consommation alimentaire mondiale de blé, qui devrait croître au même rythme que la population. La hausse prévue de l’utilisation de maïs dans l’alimentation animale et à des fins industrielles devrait également contribuer à l’augmentation annuelle attendue.
Cette hausse était prévisible et ce n’est absolument pas nouveau. Cela fait près de vingt ans que les marchés internationaux ne sont absolument pas régulés, avec des prix des denrées alimentaires qui font un peu le yoyo. On a une tendance à la hausse depuis le début du siècle. C’était déjà la cause des émeutes de la faim de la dernière crise alimentaire, il y a dix ans. Depuis, rien n’a vraiment été fait pour cadrer ces évolutions. Dans la grande majorité, ce sont les pays émergents qui sont les plus touchés. L’insécurité alimentaire et la faim ne correspondent plus à l’image d’Epinal traditionnelle des famines des années 1980, avec quelques pays d’Afrique qui souffrent de famine. On est dans une insécurité alimentaire qui est plus généralisée. Cela fait six ans que la faim augmente et 70% des nouvelles personnes touchées vivent dans des pays émergents, qui dépendent directement des marchés internationaux de matières premières, que ce soit pour l’importation ou l’exportation. Ces prix et l’évolution de ces prix vont donc avoir un impact direct sur des pays comme le Brésil, qui est totalement dépendante des marchés internationaux de matières premières, notamment de matières premières agricoles. Le trading sur matières premières consiste à acheter et vendre des matières premières sur le marché au comptant où l’achat ou la vente des produits font l’objet d’un règlement immédiat. Et sur le marché à terme où les transactions donnent lieu à un paiement et à une livraison à une date ultérieure. Un producteur peut ainsi vendre à terme une partie de sa production, avant qu’elle ne soit extraite (ou récoltée).
Cette hausse va nous impacter fortement pour toute l’année 2022. Le prix d’achat des matières premières ( riz, blé, mais) sont fixés aujourd’hui pour dans plusieurs mois. Au vu de la hausse des cours, les Réunionnais vont être touchés de plein fouet dans leurs achats alimentaires quotidiens. Si on ajoute à la hausse du coût des matières premières, la hausse du fret maritime et aérien, on arrive à un système au bord de l’implosion. Ce sont les bases même du colbertisme qui s’effondrent devant nos yeux. Mais alors, comment assurer la sécurité alimentaire des Réunionnais. Le PCR a répondu à cette question depuis des dizaines d’années. La réponse réside à la fois dans l’autosuffisance alimentaire couplée à la coopération dans notre espace géographique. Il faut que les agriculteurs Réunionnais puissent nourrir notre peuple et que le surplus provienne de nos pays frères dans le cadre du co-développement fraternel. Aujourd’hui, le seul levier pour les autorités sera de subventionner notre alimentation, alors que ce que nous voulons c’est produire pour se nourrir avec des denrées de bonne qualité.
« La conscience de l’identité entre tous les hommes est au fondement du droit à l’alimentation. Personne ne saurait tolérer la destruction de son semblable par la faim sans mettre en danger sa propre humanité, son identité." Jean Ziegler
Nou artrouv’
David Gauvin
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