Les prochaines élections s’annoncent bien

9 octobre 2010

La réforme des retraites est en pleine discussion au Sénat, après son passage à l’Assemblée nationale. Le président de la République veut à tout prix imposer un texte que rejettent les Français. Pour cela, il fait faire le sale travail par un gouvernement qui vit ses derniers jours et dont le chef, François Fillon, en fera les frais, à la fin des débats. Nous sommes bien cœur d’une crise institutionnelle même si les protagonistes usent de postures, de gestes et de mots de circonstances pour éviter le clash et le naufrage en public. C’est le moment choisi par les 3 parlementaires UMP de La Réunion pour apporter leur soutien à Sarkozy contre le peuple. Les électrices et les électeurs ne devront jamais oublier la leçon.
La réforme des retraites concerne la totalité de la population. Cela mérite, donc, la recherche d’un consensus. Il appartient au pouvoir politique de créer toutes les conditions favorables à des positions de convergences. Au lieu de cela, le gouvernement veut passer en force ; le président UMP de l’Assemblée nationale a été sommé par l’Élysée d’écourter les débats en pleine session parlementaire. Il exécute les ordres, ajoutant ainsi l’imposture au diktat ambiant. Les députés Didier Robert et Réné-Paul Victoria ont suivi les consignes de l’UMP : ils ont voté pour le texte non débattu. Au Sénat, la discussion a commencé et tout porte à croire qu’elle ira à son terme. Le sénateur, Jean-Paul Virapoulé, s’est déjà exprimé et a déclaré qu’il votera le texte, en solidarité avec Sarkozy.
Ainsi, sur un sujet aussi sensible que la retraite de nos concitoyens, les 3 parlementaires UMP de La Réunion sacrifient les intérêts du peuple sur l’autel de la solidarité de parti. Pour un équipement public, le tram-train ou la MCUR, Didier Robert avait demandé que l’on consulte le peuple. Virapoulé s’est fendu d’un « coupe pas nous » pour une simple modification administrative pour créer 2 départements. Là, il s’agit de la vie de 65 millions de personnes ; et, ils se moquent de l’avenir des générations futures.
En agissant ainsi, nos 3 parlementaires ont certainement oublié que Nicolas Sarkozy n’a eu que 36,43% des voix à La Réunion, en 2007. Ils montrent aux électrices et électeurs qu’ils sont les fervents soutiens de Sarkozy et de sa politique catastrophique. Ils sont des obstacles politiques qui entravent le redressement économique et social. Les prochaines élections s’annoncent bien.

 J.B. 


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