Les renforts du général Robert arrivent trop tard

18 septembre 2010

Didier Robert ne sait plus à quel saint se vouer au sein de l’UMP. Tantôt solidaire, tantôt silencieux, tantôt dépité, sa tentative de diviser les membres de son propre gouvernement vient d’échouer.
Avec ses amis, il a voté la fin de la retraite à 60 ans, trahissant le peuple, privilégiant la solidarité au sommet de l’UMP, suivant l’appel de Sarkozy et de François Copé. Mais, au Conseil régional, la Commission permanente vote à l’unanimité la motion présentée par l’Alliance dans laquelle il est demandé au gouvernement de ne pas toucher à la retraite à 60 ans.
Ses amis, Arthuis et Méhaignerie, s’attaquent à la rémunération des fonctionnaires exerçant outre-mer. Le gouvernement reprend à son compte le mot d’ordre, aidé en cela par le MEDEF. Lundi 6 septembre, Margie Sudre sonne la charge aux Matinales de RFO. Lui reste particulièrement silencieux.
Une semaine après, on le retrouve aux côtés de celle que le gouvernement vient de placer au plus haut sommet de la commande publique. Comme tous les autres édiles, il devra rendre des comptes sur son travail. Que s’est-il passé au sein de l’UMP pour qu’il soit ramené à si peu ?
Le gouvernement envisage un “rabotage” des niches fiscales outre-mer, dont la défiscalisation. Cela provoque une levée de boucliers du monde économique. Baroin, ministre du Budget, ancien ministre des DOM, est obligé de tempérer. « La remise en cause de la défiscalisation en outre-mer serait un désastre économique… », dit-il. Aussitôt, c’est Lagarde, ministre de l’Économie, qui précise que le rabotage sera de 10%. Nuance ! Ce n’est pas la totalité ! Didier Robert profite du trouble apparent entre ministres, et peste, non point contre son gouvernement UMP et sa politique désastreuse, mais contre Mme Lagarde. Il affirme qu’un rendez-vous est prévu ce lundi, pour se plaindre auprès de Papa Baroin de l’attitude de Maman Lagarde… “Le Quotidien” de jeudi 16 titre le plus sérieusement (p8) : « Robert veut combattre Lagarde » ! Tenir a moin sinon mi fait un carnage…
Et puis, patatra ! Hier, Baroin vient de jeter l’éponge : le rabotage de 10% aura bien lieu. En pleine bataille, Robert, en fête à Maurice, constate que le renfort prévu pour lundi arrive bien tard ! Sa tentative de diviser son propre gouvernement vient d’échouer. Plus aucun acteur économique et politique ne le croit capable de redresser cette situation catastrophique qu’il a grandement contribuée à créer.

J.B.

Didier Robert

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Messages

  • Waterloo,morne plaine.Les armées de Napoléon étaient épuisées.Elles attendaient le renfort du général Grouchy.Quand enfin,une armée se présente sur le champ de Bataille.Les soldats soulagés s’écrient :"Voilà Grouchy !".Hélas ! C’était l’armée de Blücker,le maréchal prussien.La défaîte était dés lors inévitable.
    Waterloo de Didier Robert ?Pas encore...mais cela viendra.


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