Les Réunionnais condamnés à l’insécurité des transports

11 janvier 2018, par J.B.

Mardi, le gouvernement a présenté plusieurs mesures modifiant le Code de la route. Elles vont dans le sens d’un durcissement des sanctions, notamment pour l’utilisation d’un téléphone au volant. De plus, le véhicule du contrevenant sera confisqué et mis à la fourrière en cas de conduite sans permis où avec un taux d’alcoolémie délictuel. Il est aussi prévu de diminuer de 90 à 80 kilomètres par heure la vitesse maximale autorisée sur les routes à deux voies. L’objectif du gouvernement est de réduire les accidents, car trop de personnes perdent la vie ou sont blessées sur les routes.

Ceci rappelle que l’automobile est un mode de déplacement dangereux. Une voiture ne se conduit pas toute seule, elle n’est pas guidée comme un train. La conduite par l’intelligence artificielle a fait d’importants progrès. Mais cela concerne pour le moment des véhicules haut de gamme et donc très chers, et elle n’est encore qu’au stade expérimental. Le facteur humain et toutes ses imperfections reste donc le maillon essentiel.

À La Réunion, c’est le règne du tout-automobile. Pour aller dans une autre ville, les Réunionnais doivent monter dans un véhicule automobile. Ils n’ont pas le choix. Il leur a été refusé par la majorité actuelle du Conseil régional qui a supprimé le chantier qui prévoyait le retour du train à La Réunion.

Aussi les Réunionnais restent donc condamnés à utiliser un mode de déplacement dangereux, avec en plus la particularité suivante : la totalité des voitures particulières se conduisant avec un permis à La Réunion sont homologuées pour violer la loi. Elles sont toutes en effet capables de dépasser la vitesse de 110 kilomètres par heure.

Une autre politique est nécessaire.

J.B.

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