Les voies de la cohésion

15 décembre 2004

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Nous l’avons dit ici même samedi dernier : parmi les notes d’espoir qui retentissent dans l’île en cette fin d’année, il y a les actions menées par toutes les personnes, entreprises, organisations socio-professionnelles, associations et organisations politiques, culturelles, élus et collectivités qui travaillent de plus en plus ensemble dans de nombreux domaines pour défendre les intérêts de La Réunion.
Les analyses de toutes ces personnes individuelles ou morales se rejoignent sur l’incapacité du projet de loi Borloo de maintenir la cohésion sociale dans notre pays. Et c’est très grave quand on constate tous les jours l’ampleur de la fracture dans cette société coupée en deux mondes.

Déjà en France, c’est la quasi-unanimité des acteurs socio-professionnels, associatifs et politiques comme des observateurs qui souligne la fracture entre les moyens financiers affectés à ce projet... incohérent et ses bonnes intentions proclamées.
À La Réunion, c’est pire. La masse des chômeurs, des précaires, des exclus, des mal-payés, des mal-logés et des “largués” du système éducatif se trouvera encore davantage en danger. Et l’ensemble de la société réunionnaise souffrira encore davantage de l’injustice et de l’insécurité généralisée.

Face à cela, comme l’a dit lundi Élie Hoarau, il faut un projet réunionnais de cohésion sociale, conçu par l’ensemble des Réunionnais et répondant aux besoins de La Réunion.
Au nom du gouvernement, les ministres Jean-Louis Borloo et Marc-Philippe Daubresse, qui viennent le 23 décembre prochain à La Réunion, diront-ils “tope-là” afin que l’État soit partenaire d’un tel projet ? Sinon, que viennent-ils faire ici alors que la loi sera déjà votée ?

L. B.


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