« Libérer les énergies »

17 octobre 2006

Vendredi dernier, le prix Nobel de la paix a été attribué au professeur d’économie bangladais Mohammed Yunus et à sa banque spécialisée dans le micro-crédit, la Grameen Bank. « Une paix durable ne peut pas être obtenue sans qu’une partie importante de la population trouve les moyens de sortir de la pauvreté. Le microcrédit est un de ces moyens », a expliqué le président du comité Nobel.
Lancé dans un village du Bangladesh dans les années 1970, ce système bancaire permet aujourd’hui à des centaines de millions de mini-emprunteurs d’avoir une source de revenu stable et de reprendre confiance en eux. Mais on estime à 500 millions dans le monde le nombre de micro-entrepreneurs dont le besoin annuel de financement n’est pas satisfait.

À La Réunion aussi, il y a un problème pour financer des projets débouchant sur des mini-entreprises permettant à des gens de vivre de leur travail. Des personnes souhaitent se lancer dans des projets, parfaitement viables, mais cela leur est impossible car les banques refusent de les aider. Celles-ci préfèrent investir dans des opérations plus rentables comme les prêts à la consommation.
De même, souvent des entreprises se montent avec une trésorerie insuffisante et finissent par sombrer dans la faillite.

Bien avant que le micro-crédit ait été reconnu par le comité Nobel comme un facteur important du développement durable, le P.C.R. a pris en compte cette expérience internationale et ce besoin de mini-prêts à La Réunion.
C’est pourquoi, dans ses propositions pour un “Nouveau contrat social”, il écrit notamment : « Souvent, le manque de moyens financiers bride les initiatives. La création d’un fonds ouvrant droit à des micro-crédits est de nature à libérer les énergies ».
(Voir également page 8)

L. B.


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