Libérer notre savoir-faire

27 septembre 2004

La semaine dernière, la visite du président de France Télécom dans notre île a replacé la question des technologies de l’information et de la communication sur le devant de la scène.

Une bataille est en cours, elle vise à diminuer le prix payé par les Réunionnais pour accéder à l’Internet à grande vitesse, le Haut débit. Elle va au-delà de la nécessaire égalité entre les citoyens de Métropole et de La Réunion, pour bénéficier de la même qualité de service pour le même tarif. Il ne faut pas perdre de vue que de cette bataille dépend des conditions de notre développement : valoriser et exporter notre savoir.
Si l’on se place dans le contexte de notre île, contrairement aux pays occidentaux, nous ne pouvons pas nous appuyer sur une industrie lourde, employant des dizaines de milliers de salariés. Mais nous avons pour nous une jeunesse formée, capable d’utiliser quotidiennement les machines à communiquer les plus perfectionnées. Faire baisser les prix de l’Internet à La Réunion, c’est favoriser l’exportation de cette matière grise qui constitue notre valeur ajoutée, dans un monde où le traitement de l’information est un secteur en pleine expansion.

D’ores et déjà, des moyens techniques sont là, il s’agit en particulier du câble SAFE qui nous donne la possibilité d’exporter vers le monde. La volonté politique également, avec par exemple la construction d’un réseau mutualisé haut-débit par la Région. Le cadre juridique va aussi dans ce sens comme le montre la décision de l’ART enjoignant France Télécom à diminuer les tarifs du SAFE. Ouvrir les vannes du Haut-débit, ce n’est pas seulement avoir droit aux mêmes services, c’est surtout créer les conditions pour exporter les atouts réunionnais.

M. M.


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