Logement : cris d’alarme

14 août 2006

Tous les Réunionnais qui ont eu des échos de cette maman de Saint-Benoît et de ses douze enfants se retrouvant à la rue depuis une semaine après l’incendie de leur appartement ont dû être touchés par ce cri d’alarme.
Pendant ce temps, l’État, principal responsable de la politique de l’habitat social à La Réunion, continue de se désengager de cette tâche essentielle.

Déjà en mai dernier, “Témoignages” avait révélé le contenu d’un rapport officiel accablant pour le gouvernement. Ce rapport pointait le non-respect des engagements financiers de l’État pour le logement social outre-mer mais, en même temps, laissait entrevoir une diminution de la prochaine LBU.
Face à cela, l’union sacrée est nécessaire. Elle se dessine. La prise de conscience de la gravité de la crise commence à dépasser les clivages partisans. C’est ainsi que l’ensemble des opérateurs de l’amélioration de l’habitat des DOM - dirigés à La Réunion par des élus UMP - vient de dénoncer avec force le fait que "la crise du logement social (dans les DOM) est financière".

Dans un communiqué, ils "demandent au gouvernement d’apurer sans délai la dette globale de l’État pour le logement social (...) qui ne cesse d’augmenter en 2006 pour atteindre au 30 juin près de 120 millions d’euros".
Ce cri d’alarme unanime soulève une fois de plus le scandale que représente la non-application dans les DOM de la loi de cohésion sociale de janvier 2005. Or ne va-t-on pas vers un scandale encore aggravé avec l’amputation des crédits de la LBU dès l’an prochain ?

L. B.


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