Logement : pas de diversion

4 juin 2011

La catastrophe, c’est ce que décrit la Fondation Abbé Pierre dans son rapport sur le mal-logement à La Réunion. Selon la Fondation, la réalité est bien loin de tous les effets d’annonce, avec à peine 1.000 logements effectivement construits.
Le logement, c’est une compétence du pouvoir central. Mais depuis des décennies, ce pouvoir n’est toujours pas capable de faire appliquer cette compétence.

Ces dernières années, le pouvoir central a voulu impliquer dans cette responsabilité d’autres institutions. Ce sont par exemple les Contrats d’objectif foncier que l’État signe avec les communes. C’est le “Plan Marshall” pour le logement social, partenariat entre l’État et le Département.
Tous ces dispositifs ne doivent pas faire perdre de vue l’essentiel : faire respecter le droit au logement, c’est la compétence du pouvoir central, et de lui seul. Si des collectivités apportent leur contribution à la résolution de ce problème, c’est parce que l’incurie du gouvernement est telle qu’une solution d’urgence doit être trouvée pour atténuer la crise.

Le gouvernement ne semble pas tirer les leçons des différents partenariats avec les collectivités. Au lieu d’accentuer son effort, il diminue le montant de la Ligne budgétaire unique, la ligne de crédit destinée au logement social outre-mer qui est votée tous les ans au Parlement.
Bientôt arrivera le moment où tous les demandeurs de logements sociaux floués par le pouvoir central pourront traîner l’État en justice. Le gouvernement assumera-t-il enfin sa responsabilité ?

J.B.


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