M. le Préfet, écoutez-nous !

3 juillet 2006

Vendredi dernier, nous avions écrit que même si les autorités sanitaires de l’île annonçaient dans la journée une diminution relative du nombre de nouveaux malades du chikungunya l’autre semaine par rapport à la semaine précédente, cela fera encore trop. Catastrophe ! Entre le 19 et le 25 juin, il y a eu 600 nouveaux cas, contre 400 la semaine d’avant. Soit 50% de plus, et bien plus que la moyenne hebdomadaire de l’an dernier à pareille époque. Avec, au bout du compte, jusqu’à 47.000 malades supplémentaires par semaine durant l’été qui a suivi. Et toutes les conséquences dramatiques que l’on connaît.

C’est la raison pour laquelle, vendredi, “Témoignages” avait préconisé une fois de plus, comme bien d’autres, que la Préfecture donne d’urgence une dimension nouvelle à la lutte contre les moustiques transmetteurs du virus. Cette dimension consiste à faire produire en grande quantité par les planteurs réunionnais du Bti, une poudre biologique qui tue les larves de ces moustiques, et à faire participer massivement toute la population réunionnaise à l’épandage de ce larvicide partout.
Malheureusement, le représentant de l’État n’a toujours pas accepté cette demande des Réunionnais.

À l’Exposcience qui s’est tenue durant 4 jours au Port, des élèves de l’école primaire du Grand-Canal (Saint-Denis) ont présenté un travail remarquable sur la lutte biologique contre le chikungunya, en particulier sur le Bti. Il n’y a pas de meilleure démonstration que même les enfants peuvent être de parfaits acteurs de la lutte indispensable à mener tous ensemble. Et comme ils nous l’ont dit hier à la Halle des Manifestations : M. le Préfet, écoutez-nous !

L. B.


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