
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
26 février 2022, par
Ouvrière du textile engagée dès l’âge de 13 ans dans le syndicalisme et dès 15 ans en politique, la « pasionaria du Nord » Martha Desrumeaux a consacré toute sa vie (1897-1982) à défendre et valoriser les anonymes, ceux dont le militantisme et le travail ont aussi contribué au développement des valeurs de notre société. Ouvrière, résistante, déportée, féministe elle a sa place au Panthéon aux côtés de Marie Curie, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Simone Veil.
Née le 18 octobre 1897 à Comines (Nord), orpheline de son père à neuf ans, elle devient une « petite bonne » dans une famille bourgeoise avant d’intégrer une entreprise textile, dès l’année suivante. Son enfance est confisquée par le monde du travail. Martha Desrumaux a dix ans. Elle découvre l’extrême dureté du quotidien ouvrier. A 13 ans, elle se syndique à la CGTU, la toute jeune Confédération Générale des Travailleurs qui, devenue CGT, comptera près de 4 millions d’adhérents au début des années 30. Autodidacte de choc, elle organise sa première grève aux usines Hassebroucq. Une victoire. Elle n’a que 20 ans, ne sait ni lire ni écrire, mais cela ne l’empêche pas de signer le protocole d’accord qui signifie l’arrêt du mouvement… et lui construit une solide réputation. En 1928, à la suite de son action lors des grèves très dures d’Halluin où l’on refuse aux ouvriers du textile une augmentation de 50 centimes, elle est inculpée, en novembre 1929, de « complot contre la sécurité intérieure de l’État ». Le tribunal correctionnel de Lille la condamne le 15 février 1930 à huit jours de prison avec sursis.
De son activité inlassable, retenons quelques dates. En 1917, évacuée à Lyon, elle met victorieusement en grève son atelier textile ; elle ne sait ni lire ni écrire ! En 1924, elle organise ses compagnes de travail aux ateliers Hassebroucq à Comines. Ces ouvrières réclament des galoches de bois et des tabliers de cuir pour éviter les flaques et les projections d’huile. Pour la faire taire, le patron lui propose le poste de contredame. Martha Desrumaux accepte. Au grand dam du patron, elle transforme le poste en délégué du personnel et se fait porteuse des revendications collectives et singulières de l’atelier. En octobre 1927, elle dirige une délégation de femmes à Moscou, et y rencontre la militante allemande Clara Zetkin. En 1910, Clara Zetkin avait fait adopter par le congrès ouvrier, réuni à Copenhague, la proposition de faire du 8 mars la journée de lutte pour le droit des femmes. En 1928-1929, Martha Desrumaux joue un rôle essentiel lors des grèves des usines textiles d’Halluin. Elle encourage les femmes à entrer dans la lutte : certaines d’entre-elles travaillent mais ne sont pas organisées. La grève est une affaire d’hommes, dit-on à l’époque ! Martha Desrumaux s’occupe également des ménagères. « Les enfants dansent devant le buffet vide » et elle parvient à convaincre ces femmes de confier leurs enfants à Lille ou dans le bassin minier, allégeant ainsi la vie des familles grévistes. De ces expériences naît un journal : L’Ouvrière ancêtre d’Antoinette et de Clara.
Dès 1933, elle comprend que le fascisme parvient à rassembler les grands financiers profiteurs de la crise et les chômeurs artisans, commerçants, ouvriers déclassés victimes de celle-ci. Pour empêcher ce rassemblement en France, elle organise en décembre 1933 une marche des chômeurs de Lille à Saint-Denis, le préfet de la Seine ayant interdit à ce cortège revendicatif d’entrer dans Paris… Elle va être parmi les artisans du Front populaire en mêlant drapeau tricolore et drapeau rouge, la devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité aux valeurs ouvrières : Justice, Paix et Solidarité. Durant les grèves de 1936, elle est la seule femme présente aux négociations de Matignon (7 juin 1936). à la demande de Benoît Frachon et de Léon Jouhaux, elle apporte des fiches de paye qui seront exhibées devant les patrons obligés de reconnaître la faiblesse des salaires de femmes. Dès juillet 1940, elle réunit clandestinement des militants communistes et leur propose d’organiser la grève dans le bassin minier. Après neuf mois, durant lesquels débrayages et manifestations se multiplient, cent mille mineurs se mettent en grève du 27 mai au 9 juin. Les 4 et 5 juin, des femmes manifestent à Liévin, Harnes, et Billy-Montigny. Ce fut la plus grande grève dans l’Europe occupée ; le premier convoi de déportés, parti de France pour l’Allemagne le 11 juin 1941, fut exclusivement composé de mineurs. Ils furent les porteurs de cette résistance populaire qui combattit l’occupation et favorisa le programme démocratique du Conseil national de la Résistance : Les Jours heureux. Le 26 août 1941, Martha Desrumaux est arrêtée. D’abord mise au secret à la prison de Loos dans le Nord, elle est déportée au camp de Ravensbrück en mars 1942, avec des femmes de toutes nationalités. Elle fut l’une des âmes de la résistance dans ce camp aux côtés de Jeanne Tétard, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Geneviève de Gaulle et Germaine Tillon.
En 1921, elle adhère au Parti Communiste et apprend à lire et à écrire. En 1927, elle part, seize mois durant, à Moscou à l’Ecole léniniste internationale où l’accueillent les instances féminines du parti bolchevik, les jetnodel. Outre son futur mari, Louis Manguine, ouvrier métallurgiste, elle y rencontre Clara Zetkin qui a lancé quelques années plus tôt, en 1910, l’idée d’une journée internationale des femmes. On peut lire sur son rapport d’évaluation qui conclut son long séjour : « L’école lui a fait découvrir et lui a révélé le mouvement ouvrier, son histoire et le fond de notre doctrine et tactique de lutte. Elle est enthousiaste et d’un dévouement illimité pour le parti ». Et un autre document précise : « Pas bonne pour l’organisation. Bonne pour le travail de masse dans les milieux du textile du Nord. Peut faire du travail dans l’illégalité. Pas de travail spécial. Confiance absolue ». A son retour en France, elle devient la première femme élue au comité central et à la commission féminine du PC. À la Libération, Martha Desrumaux fait partie des premières femmes qui peuvent voter et être élues (elle sera adjointe au maire de Lille). En juillet 1945, elle est une des seize premières femmes députées. Elle devient ensuite secrétaire de l’UD-CGT du Nord. Martha Desrumaux continue de se battre pour l’égalité des droits des hommes et des femmes. Après 1950, elle s’occupe de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes pour défendre les droits des anciens déportés résistants et faire connaître leurs valeurs. Ouvrière et féministe, elle a toujours milité afin que les jeunes filles et les femmes puissent prendre des responsabilités au sein du mouvement syndical et des organisations politiques. Durant les Trente Glorieuses, la société ne semble pas évoluer assez vite pour elle. Elle va donc continuer à militer pour l’émancipation des femmes, au sein de l’Union des femmes françaises, née en 1945, association qui évoluera sous le nom de Femmes solidaires. Martha Desrumaux meurt le 30 novembre 1982, le même jour que son mari Louis Manguine, lui-même ancien métallurgiste et syndicaliste. Ils sont enterrés à Évenos (Var), où ils s’étaient retirés à la fin de leur vie. Parcours exceptionnel, engagements multiples… C’est pourquoi nous relayons la demande d’entrée de Martha Desrumaux, l’ouvrière, au Panthéon. Avec Martha, c’est la classe ouvrière qui entrera au Panthéon !
« Chacune de nous était un embryon de résistance » Martha Desrumaux
Nou artrouv’
David Gauvin
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