Menace sur la filière canne

3 septembre 2007, par LB

On se souvient de tous les débats liés à la réforme du marché du sucre imposée par l’OMC, qui a précédé le nouveau règlement sucrier européen et la signature de la convention entre les planteurs et les usiniers. Dès le départ, Paul Vergès avait attiré l’attention de tous les responsables sur la gravité des effets de cette réforme, dont la première traduction fut une baisse de 36% du prix du sucre.
Cette alerte avait entraîné une mobilisation de tous les acteurs auprès des autorités européennes. Malheureusement, comme c’est souvent le cas, certains commentateurs, adeptes de la méthode Coué, avaient sous-estimé le danger et prêché la résignation après l’obtention de compensations nationales et européennes, en créant l’illusion que la filière était “sauvée”.

Ces derniers jours, l’imminence de la conclusion des Accords de partenariat économique entre l’Europe et les pays ACP vient de ramener tout le monde à la réalité. L’ouverture du marché européen du sucre aux Pays les moins avancés aura des répercussions sur les DOM.
D’où les propos tenus sur les ondes de RFO samedi midi par un des responsables des usiniers, M. Pétin, à l’occasion de la visite de Michèle Alliot-Marie à Saint-Louis, sur l’éventualité d’une prochaine baisse du prix du sucre. Une baisse qui pourrait être de l’ordre de 15 à 20%.

Il est évident que tout l’équilibre de la filière serait remis en cause par une telle mesure. Surtout si l’on y ajoute l’augmentation des coûts de production, comme celle des prix des engrais.
Plus que jamais, face à cette menace sur la filière canne, il convient de faire preuve de lucidité et de dialogue dans la totale transparence. Les planteurs ont droit à la vérité.

L. B.


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