Monique Orphé, Philippe Naillet, Jean-Jacques Vlody et Huguette Bello votent pour l’état d’urgence

21 juillet 2016, par J.B.

Le débat à l’Assemblée nationale sur la prolongation de l’état d’urgence a montré qu’il existe des parlementaires représentant La Réunion qui sont pour la restriction des libertés publiques.

Mercredi soir, les députés ont discuté du projet de loi prolongeant l’état d’urgence. Le texte a été modifié après sa présentation quelques heures auparavant en Conseil des ministres. Originellement, la prolongation devait durer trois mois, finalement elle sera de six mois. Cette proposition de la droite a finalement eu le soutien de la majorité.

Les votes des députés de La Réunion sont très instructifs. Trois n’ont pas pris part au vote : Jean-Claude Fruteau, Patrick Lebreton et Thierry Robert. Les quatre autres ont voté pour. Il s’agit de Monique Orphé, Philippe Naillet, Jean-Jacques Vlody et Huguette Bello.

Bien que cette dernière ne fasse pas partie du groupe socialiste, elle a décidé de soutenir le projet du gouvernement. Il est à noter que les communistes français ont eu choisi de voter contre la prolongation de l’état d’urgence. Rappelons que Huguette Bello fait partie du groupe dirigé par le PCF. Une fois de plus, elle a donc choisi de soutenir le gouvernement et de ne pas être solidaires de ceux qui lui ont permis d’être dans un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

La prolongation de l’état d’urgence va donc maintenir cette situation d’exception jusqu’au début de l’année prochaine. Il a été mis en œuvre pour la première fois au mois de novembre, quelques heures après les attentats de Paris et de Saint-Denis. Il avait ensuite été prolongé déjà à deux reprises par le Parlement. Avec le résultat de ce troisième vote, la durée de l’état d’urgence va battre un record, avec un total minimal de 14 mois. Le précédent datait de la guerre d’Algérie, et il s’était étalé sur une période de 8 mois.

L’état d’urgence permet de se passer de l’autorisation d’un juge pour mener des perquisitions à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Elle donne aussi la possibilité pour l’administration de placer une personne sous résidence surveillée sur la base d’un soupçon. Par conséquent, c’est une restriction des libertés. Cela coïncide également avec l’existence depuis plusieurs mois d’un grand mouvement social contre le projet de loi Travail, un texte gouvernemental qui prévoit de faire reculer les droits des salariés.

À plusieurs reprises, des organisations de défenses des droits humains aussi connues que Human Rights Watch ou Amnesty International ont dénoncé les dérives liées à l’application de cette législation d’exception. À La Réunion, plusieurs députés ont donc choisi de soutenir ce projet du gouvernement.

Au Sénat, Paul Vergès n’a jamais voté pour le prolongement de l’état d’urgence.

J.B.

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Messages

  • Combien Coûte cette mesure, pourquoi avoir supprimée une grande partie de notre armée. Le renforcement de militaires ne serait il pas une solution pour régler a moindre coût la surveillance de notre pays et faire baisser le prix de notre panier repas en n’ayant pas à payer les vigiles presque inutile dans les grandes surfaces et les établissements publics, avec des agents non formés au risques terroriste.


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