Montée du niveau de la mer : le rythme s’accélère

5 octobre 2018

Depuis lundi, le GIEC se réunit à Incheon en Corée pour mettre la touche finale à son rapport sur les conséquences d’une hausse de 1,5 degré de la température moyenne à la surface de la Terre par rapport à l’époque préindustrielle. Rappelons qu’à ce jour, le réchauffement est déjà d’environ 1,1 degré, et que la valeur de 1,5 degré est celle qui est inscrite dans l’Accord de Paris sur le climat, adopté en novembre 2015 et entré en vigueur un an plus tard. Ce vendredi doit être présenté le Résumé pour les décideurs de ce rapport.

Hoesung Lee, président du GIEC, a rappelé que si la science alerte sur la gravité de la solution, elle peut aussi être porteuse de solutions. Pour le GIEC, le défi est aussi de renforcer la justesse des prévisions suite à une demande formulée voici 3 ans par les gouvernements signataires de la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique.

Selon Elena Manaenkova, secrétaire générale déléguée du GIEC, en 2017, la température moyenne sur Terre était déjà supérieure de 1,1 degré au niveau préindustriel. « Malheureusement, nous sommes bien sur le chemin vers la limite de 1,5 degré, et le réchauffement soutenu ne montre aucun signe de ralentissement ». Et de souligner que « cette année est encore prévue comme une des plus chaudes. Nous avons été témoins de chaleurs records en Europe, d’inondations historiques au Japon, en Inde, dans le sud-est de l’Asie et le sud-ouest des États-Unis. Les conséquences furent dévastatrices, mais des prévisions suffisamment précoces ont permis de sauver des vies ». « Les indicateurs à long-terme du changement climatique mettent en évidence l’urgence d’agir pour le climat. Le rythme de montée du niveau de la mer s’accélère, la concentration en CO2 dans l’atmosphère atteint un niveau très élevé ».

Ceci donne le ton du contenu du prochain rapport. Ils soulignent une accélération de la crise climatique en raison de l’extension dans le monde d’un mode de production et de consommation responsable du changement climatique, et aussi parce que les pollueurs historiques continuent de persister dans ces modes alors qu’ils ont les moyens d’être des leaders dans la transition énergétique vers une économie libérée des énergies fossiles. Mais les gains à court-terme restent toujours privilégiés.

Ceci rappelle donc plus que jamais l’urgence de l’adaptation. Pour La Réunion, cela passe par la fin des investissements dans de nouvelles infrastructures coûteuses situées sur le littoral, car elles sont vouées à disparaître bien plus rapidement que prévu.

J.B.

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  • De bonnes infos complémentaires à celles que l’on a lu déjà. Cela confirme que les résultats, comme l’on constaté les scientifiques, climatologues en premier, sont plus élevés en terme de niveau que ceux qui étaient imaginés, c’est grave. Je ne comprends pas que malgré ce constat, on continue à polluer, pour consommer sans surtout alerter les citoyens que l’on va droit dans le mur, comme le Titanic dans l’iceberg, même si ce dernier désormais fond inexorablement. Cela montre cette fois-ci que l’économie est plus forte que nos alertes, on a beau tirer le signal d’alarme, on continue sur notre chemin. Irresponsable, je ne crois pas, manipulé, oui surement. Petis ou grands, les pays doivent montrer l’exemple, changer de paradigme comme l’on si bien dit Messieurs Nicolas Hulot et Pierre Rabhi entre autres. Jean-Marie Pelt, éminent spécialiste de la botanique, amoureux de na nature, disparu il y a quelques années déjà faisait de même, à la fois, admirer, étudier et déplorer ce que l’Homme fait pour le profit, le court terme, l’argent-roi.
    " qu’importe si on a un coffre plein de billet, de lingots, s’il n’y a plus rien à manger, à boire ?" L’argent ne se manger pas ! Je roule et tousse encore, à la Réunion, on roule mal, très mal, mais les gens s’en moquent, tranquillement installés dans leur véhicule, climatisé, surdimensionné, même s’il est "à la mode qui se démodera, quel cinéma ! ", souvent seuls au volant, qui fume comme eux aussi parfois mais cela les regarde. Par contre, les moteurs eux envoient leur micro particules cancérigènes, ça oui. Vraiment cela n’est pas du tout raisonnable et ne freinera pas la montée des eaux et du chômage, surtout chez les 18-25 ans où il atteint les 65% ! Une contre-vérité ? Arthur.


Témoignages - 80e année


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